Journal le Patriote Niçois du 31 août 1944

Légende :

Premier numéro légal du Patriote Niçois paru le 31 août 1944

Genre : Image

Type : Journal

Source : © Collection MRA Droits réservés

Détails techniques :

Format : 21 x 27

Date document : 31 août 1944

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Alpes-Maritimes - Nice

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Analyse média

Le premier numéro légal du Patriote Niçois (portant la mention N° 10, numéro d'août 1944) parut trois jours après l'insurrection libératrice du chef-lieu des Alpes-Maritimes, qui y est décrite en détail, tout en mettant en valeur le courage, voire l'audace des FTP. Il cite à plusieurs reprises le Comité militaire régional des FTP, voire le Comité directeur du Front national sans faire allusion au Comité insurrectionnel où le FN n'était pas directement représenté (PCF, FTPF, FTP-MOI, Milices patriotiques). Il se présente ouvertement comme l'organe du Front national de lutte pour l'indépendance de la France et précise sur sa manchette une phrase un peu emphatique : "Le Peuple, à qui l'histoire accorde toujours l'initiative des grandes décisions nationales, a triomphé à Nice. Gloire à ses morts et Vive sa Liberté". Il est alors dirigé par l'avocat communiste Pierre Brandon, qui dirigea le FN à Toulouse, Lyon et Marseille, avant d'ête nommé à Nice.


Jean-Louis Panicacci

Contexte historique

Le Patriote Niçois fut fondé début juin 1944 par le nouveau responsable départemental du FN, Pierre Brandon, qui avait fait de même dans le chef-lieu des Bouches-du-Rhône avec La Marseillaise. Lorsque Pierre Brandon, au début du mois d'octobre, regagna Marseille, ce furent deux intellectuels (Roland Claudel ancien membre du CDL clandestin et Fernand Alizard, transfuge du mouvement Combat) qui en assurèrent la direction jusqu'à l'été 1945 où ils la remirent au journaliste communiste et ancien commandant d'une compagnie FTP Georges Tabaraud. Le Patriote Niçois fut le quotidien niçois le plus lu après Combat de Nice et de Sud-Est, tirant de 38 000 à 47 000 exemplaires. Il s'intitula Le Patriote de Nice et du Sud-Est à partir du 15 octobre 1944.


Christophe Ricerchi, "Le Patriote Niçois" in Jean-Louis Panicacci (dir.), La Résistance azuréenne, Nice, Serre, 1994, p. 165-168.

Jean-Louis Panicacci, Les Alpes-Maritimes dans la guerre, 1939-1945, Paris et Riom, De Borée, 2013.