Analyse média

Au cours des journées des 29 et 30 août 1944, une vingtaine de femmes furent tondues à Nice en raison de leur fréquentation de militaires allemands ou de leur appartenance à des mouvements collaborationnistes.
Quatre d'entre elles figurent sur ce cliché où l'on distingue sur leur front la croix gammée, symbole d'opprobre. Elles sont d'âge et de physique différents et paraissent faire preuve de calme, alors qu'elles sont photographiées pour conserver le souvenir de leur "infamie".

Contexte historique

Les mouvements de résistance ne furent pas à l'origine du phénomène des femmes tondues et, parfois, ils condamnèrent publiquement ces pratiques, arguant du fait que si collaboration il y avait eu, ces femmes auraient dû être internées et déférées devant un tribunal épurateur plutôt que d'être "marquées", le plus souvent par des résistants de la 25e heure. Certaines d'entre elles furent exhibées sur des camionnettes suivant le défilé des FFI le 29 août ou l'entrée des parachutistes américains le 30, mais il n'y eut pas, comme ailleurs, de dénudement, de flagellation ou de séances d'insultes publiques. Les quotidiens de la Libération firent allusion à la rupture de stock des deux magasins proposant des perruques féminines.