Arrêt de la section spéciale de la cour d'appel de Toulouse
Légende :
Arrêt de la section spéciale de la cour d’appel de Toulouse concernant la condamnation de Mélanie Berger, 18 décembre 1942 (page 1 sur 3)
The Toulouse Court of Appeal Special Section’s ruling concerning Mélanie Berger’s sentence, December 18th 1942 (page 1 of 3)
Genre : Image
Type : Arrêt
Source : © Collection Mélanie Volle-Berger Droits réservés
Détails techniques :
Document de trois pages (voir album).
Date document : 18 décembre 1942
Lieu : France - Occitanie (Midi-Pyrénées) - Haute-Garonne - Toulouse
Analyse média
Après la défaite française de 1940, Mélanie Berger diffuse des tracts destinés à saper le moral des soldats de la Wehrmacht. Arrêtée par la police française à Montauban, le 26 janvier 1942, elle est traduite devant le tribunal militaire permanent, puis devant la section spéciale* de Toulouse qui la condamne, le 18 décembre 1942, à quinze ans de travaux forcés et à vingt ans d’interdiction de séjour. Le chef précis d'accusation évoque la "distribution de tracts, bulletins ou papillons d'origine étrangère" et l'exercice de cette activité "dans une intention communiste ou anarchiste, ayant directement ou indirectement pour objet de propager les mots d'ordre de la IIIe internationale communiste".
*Les sections spéciales sont des tribunaux d'exception institués en août 1941 par le gouvernement de Vichy auprès des tribunaux militaires ou des cours d'appel pour juger des activités subversives, en particulier communistes.
After France’s defeat in 1940, Mélanie Berber distributed pamphlets designed to undermine the moral of the Wehrmacht soldiers. Arrested by the French police in Montauban on January 26th 1942, she was brought before the permanent Military Court, and then the Toulouse special section, which sentenced her, on December 18th 1942, to five years of forced labor and twenty years of inadmissibility to the French territory.
Robert Mencherini (sous la direction de), Etrangers antifascistes à Marseille, 1940-1944, Ed. Gaussen, Marseille, 2014.
Traduction : Gabrielle Ciceri
Contexte historique
Mélanie Berger est née le 8 octobre 1921 à Vienne (Autriche). Influencée très jeune par les idées antifascistes qui animent le quartier ouvrier où elle vit, Mélanie Berger devient militante des partis d’opposition autrichiens.
Menacée d’arrestation après l’Anschluss (annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie, en 1938), elle doit – à l’âge de 16 ans – quitter clandestinement son pays et se réfugier d’abord en Belgique, puis en France, avec un groupe de ses amis.
Après la défaite française de 1940, Mélanie Berger diffuse des tracts destinés à saper le moral des soldats de la Wehrmacht. Arrêtée par la police française à Montauban, le 26 janvier 1942, elle est traduite devant le tribunal militaire permanent, puis devant la section spéciale de Toulouse qui la condamne, le 18 décembre 1942, à quinze ans de travaux forcés et à vingt ans d’interdiction de séjour.
Internée à la prison Saint-Michel de Toulouse, puis à celle des Baumettes à Marseille, Mélanie Berger parvient à s’évader, avec l’aide extérieure de ses amis résistants, après deux ans de détention ; ce qui lui vaudra une nouvelle condamnation par contumace, à six mois de prison pour évasion, par le tribunal de Marseille.
Mélanie Berger continue son action résistante en France jusqu’à la Libération. Elle épouse par la suite le résistant Lucien Volle, chef, en Haute-Loire, du groupe armé Lafayette.
Mélanie Berger was born on October 8th 1921 in Vienna, Austria. Influenced from a young age by the anti-fascists ideas which abounded in her working-class neighborhood, Mélanie Berger became a militant of the Austrian Opposition Party.
Threatened with arrest after the Anschluss (the annexation of Austria by Nazi Germany in 1938), she had to – at the age of 16 – clandestinely leave her country to take refuge abroad in Belgium, then France with a group of her friends.
After France’s defeat in 1940, Mélanie Berber distributed pamphlets designed to undermine the moral of the Wehrmacht soldiers. Arrested by the French police in Montauban on January 26th 1942, she was brought before the permanent Military Court, and then the Toulouse special section, which sentenced her, on December 18th 1942, to five years of forced labor and twenty years of inadmissibility to the French territory.
Incarcerated at the prison of Saint-Michel de Toulouse, then to the Baumettes prison in Marseille, Mélanie Berger succeeded in escaping, with the help of other outside Resistance members, after two years of imprisonment: this led to a new conviction in absentia of six months in prison for escaping by the Marseille tribunal.
Mélanie Berger continued her resistant efforts in France until the Liberation. Following that, she married another Resistance member, Lucien Volle, the head of the military group Lafayette in Haute-Loire.
Robert Mencherini
Traduction : Gabrielle Ciceri
Arrêt de la section spéciale de la cour d'appel de Toulouse concernant la condamnation de Mélanie Berger, 18 décembre 1942 (page 2 sur 3)
Collection Mélanie Volle-Berger
Arrêt de la cour d'appel de Toulouse - Mélanie BergerArrêt de la section spéciale de la cour d’appel de Toulouse concernant la condamnation de Mélanie Berger, 18 décembre 1942 (page 3 sur 3)
Collection Mélanie Volle-Berger