Analyse média

Les milieux ouvriers agricoles participeront à la Résistance, notamment en Camargue, avec bon nombre d'immigrés italiens et espagnols.
Certains mas de la région arlésienne serviront d'abris pour des résistants ou de caches d'armes.

Contexte historique

Depuis la fin du XIX^e siècle, les paysans toscans des villages de Calcinaïa, Santa Maria a Monte, et Monte Cavoli, entre autres, poussés par la misère et l'absence de travail, émigrent saisonnièrement vers la Camargue et ses environs. Ces ouvriers profitent des grands travaux de valorisation du territoire en cours, qui nécessitent une main-d'œuvre abondante, motivée et peu exigeante. C'est en effet au milieu du XIXe siècle, que la maîtrise des divagations du Rhône et des incursions marines par la construction de digues, puis celle de l’irrigation et du drainage, permettent l’exploitation des céréales et de la vigne.

On retrouve les Italiens dans trois secteurs complémentaires : la récolte saline en saison chaude, souvent aux mois d'août et de septembre, le travail de terrassement à toutes les époques de l'année sauf en hiver, et les vendanges pour la période de septembre à octobre. Depuis la crise du Phylloxera à la fin du XIX^e siècle, certains grands mas, comme le mas de Cazeneuve, produisent des quantités industrielles de petits vins. Les équipes d'Italiens adoptent  la pratique de la rémunération à "prix faits" qui leur permet de gagner beaucoup plus d'argent en se déplaçant parfois sur plusieurs départements, et ce, malgré toutes les formalités administratives et les interdictions.