Quête organisée par le Secours populaire, Bouches-du-Rhône
Légende :
Quête organisée par le Secours populaire des Bouches-du-Rhône, Bourse du travail d'Arles, 1936
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Collection CRDA Droits réservés
Détails techniques :
Photocopie de la photographie analogique en noir et blanc.
Date document : 1936
Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Arles
Analyse média
A gauche, portant une casquette, Dominique Maïsto.
Contexte historique
A la fin des années trente, les événements internationaux, la guerre d'Espagne, issue du soulèvement populaire de 1936, ainsi que les menaces et les manœuvres d'Hitler à l'Est, déplacent le débat politique national et local vers la lutte contre le fascisme et l'extrême-droite. Favorables à une internationalisation du combat contre le fascisme, les organisations d'immigrés italiens se rapprochent des partis politiques français de Gauche rassemblés sous le Front populaire. L'antifascisme devient alors un dénominateur commun.
A Arles et en pays d'Arles, les Italiens réagissent très tôt contre le franquisme et développent un réseau de solidarité particulièrement important au profit des réfugiés espagnols. Le soutien aux républicains espagnols y est d'ailleurs assez massif. Organisés en "Front populaire italien", les immigrés transalpins sont notamment à l'origine, le 15 août 1936, du plus grand meeting de solidarité envers le peuple espagnol organisé dans la ville. Aux côtés de militants espagnols et français, pas moins de six Italiens prennent la parole et se mettent en avant : Giacomo Schironi à la tête du comité, Marchi représentant l'association des anciens combattants franco-italiens, Nesti au nom du Parti socialiste italien, Guelfi au nom de la Ligue des droits de l'Homme italienne, Jauno et le député proscrit Tonnelo. A l'issue du meeting, une souscription en faveur des victimes espagnoles permet de récolter 400 francs, soit l'équivalent de cent salaires journaliers dans l'agriculture arlésienne. La CGT envoie aussi des vivres et de l’argent à ceux qui se battent en Espagne. Certains militants arlésiens et italiens vont même jusqu'à s'engager dans la lutte armée au sein des Brigades internationales.
Sources :
Eric Castellani, in Résister en Pays d'Arles, 1944-2014, 70e anniversaire de la Libération, Editions Actes Sud-Association du Musée de la Résistance et de la Déportation d'Arles et du Pays d'Arles, 2014.