Article de l'Homme de bronze sur un meeting antifasciste
Légende :
Article du journal arlésien l'Homme de bronze du 11 octobre 1934 sur un meeting antifasciste prévu le 28 octobre 1934
Genre : Image
Type : Article de journal
Source : © Collection médiathèque d'Arles, fonds anciens Droits réservés
Date document : 11 octobre 1934
Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Arles
Analyse média
(1) Dans les années trente, l’antifascisme rassemble de nombreuses organisations italiennes représentées dans le Pays d’Arles (Parti socialiste italien, Parti communiste italien, Ligue italienne des droits de l’Homme, amicale franco-italienne des anciens combattants) et françaises (Parti socialiste, Parti communiste ou encore syndicats).
(2) Le journal L'homme de bronze couvre la période de 1879 à 1947. Il s'agit d'un hebdomadaire de sensibilité socialiste paraissant le dimanche, d'un format A2 et comportant 4 pages. Il témoigne de la vie intellectuelle, politique et sociale de la ville d'Arles, et du regard que portent les érudits locaux sur les événements nationaux. Il est la source documentaire principale sur l'histoire arlésienne de la fin XIXe-début du XXe siècle.
Sous l'Occupation, le journal a une audience comparable à celle du Petit Régional : 1 500 numéros sont vendus directement et autant par abonnement. Ce "journal hebdomadaire démocratique de l'arrondissement d'Arles" est dirigé, depuis les années 1920 par le socialiste historique Anatole Sixte-Quenin. Dès la fin juin 1940, celui-ci affirme sa confiance dans le maréchal Pétain et dans son gouvernement qu'il estime "légalement désignés". Il n'adopte pas pour autant, dans un premier temps, toutes les thèses du régime de Vichy ni le culte maréchaliste. Il défend en particulier le bilan du gouvernement du Front populaire et la mémoire de Léon Blum, et, tout en critiquant les communistes et, très ponctuellement, les "gaullistes", il continue à polémiquer avec l'Action française.
A la Libération, le titre est remplacé par Liberté.
(1) Marion Jeux
(2) Robert Mencherini, Vichy en Provence, Midi rouge, ombres et lumières, tome 2, Editions Syllepse, 2009,p. 125-126.
Contexte historique
La Marche sur Rome est la marche paramilitaire menée par les faisceaux italiens de Mussolini vers la capitale de l'Italie le 28 octobre 1922, ayant pour but en premier lieu d'impressionner le gouvernement libéral alors encore en place et de faire pression sur la classe politique. Le contexte de crise dans l'Italie d'après-guerre (les tensions entre classes sociales, le sentiment d'une victoire mutilée, un État libéral affaibli) est l'un des facteurs de la montée du fascisme et de sa conquête du pouvoir avec la Marche sur Rome, mais les fascistes ont su aussi s'assurer le soutien de mouvements d'anciens combattants comme celui des Arditi d'Italia (appelés les « patriotes » par l'historien Ernst Nolte).
Même si cette marche n'est, initialement, qu'un instrument de pression illégal sur le gouvernement, elle assure à Mussolini un accès facilité au pouvoir politique : mais cette marche est surtout un tournant symbolique pour les faisceaux italiens puisque ce n'est pas directement par elle que Mussolini accède au pouvoir, mais ce sont les dirigeants du gouvernement en place qui le lui confient. Cette victoire politique des fascistes entraîne de fortes répercussions sur l'organisation de l'État italien avec l'instauration de la dictature fasciste dès 1922.
Sources :
site Internet http://www.numerique.culture.fr/
d'après Wikipedia.