Contexte historique

La Résistance italienne à Arles représente aussi un creuset pour la Résistance en Italie.  A partir du printemps 1943, avec l’affaiblissement de Mussolini, des immigrés repartent en Italie pour continuer le combat contre le fascisme. C’est le cas d’Ateo Garemi, qui devient le premier commandant des Groupes d’Action Patriotiques (GAP) de Turin, où il est fusillé.

Ateo Garemi es né à Gênes le 6 mars 1921. Très jeune, il émigre avec sa famille en France où il travaille comme bûcheron. Agé d'à peine 17 ans, il rejoint les Brigades Internationales de la Guerre d'Espagne. Il retourne à Turin après l'armistice du 8 septembre 1943 et commence à militer au sein d'un groupe anarco-communiste (distribution de tracts, etc.).  Le 25 octobre 1943, son groupe tend une embuscade au milicien et responsable du service d'enrôlement forcé, Domenico Giardina, qu'il confond en fait avec Piero Brandimarte. Son réseau est démantelé suite à l'infiltration d'un militant fasciste qui le dénonce. Il est arrêté le 27 octobre 1943, torturé et condamné à mort par le tribunal spécial de Turin pour complicité dans l'assassinat de Giardina. Il est fusillé le 21 décembre 1943.