Inauguration du cimetière des maquisards du Val d'enfer
Légende :
Inauguration par le général de Gaulle du cimetière des maquisards du Val d'enfer dans l'Ain le 26 juin 1956
Genre : Image
Type : Film
Source : © INA Droits réservés
Détails techniques :
Film muet de 4 minutes 45s.
Date document : 26 juin 1956
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Ain - Cerdon
Analyse média
Site internet de l'INA.
Contexte historique
Le monument aux 700 morts des maquis de l'Ain et du Haut-Jura a été érigé au lieudit "Val d'enfer", dans un virage de la RN 84, au-dessus du village de Cerdon. Il est placé dans un cadre grandiose et sauvage, sorte d'amphithéâtre fait de rochers et de verdure. Une statue imposante haute de dix-sept mètres en pierre du Gard représente la France debout, se libérant de ses chaînes, sous les traits d'une femme qui semble jaillir de la montagne.
Sur le flanc ouest du monument, inauguré le 29 juillet 1951, figure une phrase empruntée au poète Aragon : "Où je meurs renaît la patrie". Au pied de la statue est inhumé un maquisard inconnu, symbole des "Combattants de l'ombre". La cérémonie a lieu le 29 mai 1954 en présence de Monsieur Gaston Monnerville, président du Conseil de la République (futur Sénat).
A l'est du monument s'étend le cimetière où reposent quatre-vingt-neuf maquisards morts au combat, dont trente-six inconnus. Parmi les cinquante-trois autres tombes, on trouve trente-six Français, quelques noms de chefs : Albert Chambonnet, "Didier", Edouard Bourret, "Brun", Charles Blétel... et un certain nombre d'étrangers : sept Espagnols, deux Polonais, deux Italiens, un Russe, cinq Nord-Africains, venus combattre sur notre sol et reposant au pied du mât où flotte le drapeau tricolore. Le cimetière des maquisards est inauguré par le général de Gaulle le 24 juin 1956. Au cours de son discours, celui-ci évoque le défilé d'Oyonnax :
"Je n'oublierai jamais l'enchantement que me causèrent, à l'époque, les photos prises à Oyonnax le 11 novembre 1943 et que nos réseaux nous avaient fait parvenir à Alger. On y voyait les troupes de la Résistance défiler fièrement, en bon ordre, dans la ville surprise et ravie. Tout comme si les occupants et leurs collaborateurs n'étaient déjà plus que quantités négligeables. Mais ce que les photos n'ont pas reproduit, ce sont les embuscades tendues aux convois ennemis, les attaques de patrouilles ou de postes allemands, les enlèvements d'isolés, les destructions de voies ferrées et de lignes téléphoniques, les incendies de dépôts d'essence et de munitions, qui contribuèrent efficacement à l'usure de l'adversaire bien avant les débarquements."
Auteur : Département AERI
Sources : Claude Morel, "Le monument du Val d'Enfer au Cerdon" in DVD-ROM La Résistance dans l'Ain et le Haut-Jura, Fondation de la Résistance - Département AERI, 2013.
Discours du général de Gaulle communiqué par la Fondation de Gaulle.