Des Italiens travaillent le sel, région d'Arles
Légende :
Charles Barontini (au centre), dans une équipe d'Italiens travaillant le sel dans les années 1930
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Collection Centre de la Résistance et de la Déportation du Pays d'Arles, fonds Charles Barontini Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc.
Date document : Années 1930
Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Arles
Contexte historique
La production de sel en Camargue est très ancienne. Elle remonte au Moyen-Age. Mais c'est au milieu du XIXe siècle qu'elle prend une dimension industrielle avec l'implantation, à Salin-de-Giraud, de la société Henri Merle, chargée de fournir le sel pour l'usine chimique de Salindres qui produisait la soude, près d'Alès dans le Gard. L'entreprise, qui passe ensuite aux mains de Péchiney, est rejointe par un second site industriel en 1895. Cette nouvelle usine, créée par le chimiste belge Ernest Solvay, utilise le sel récolté pour fabriquer du carbonate de soude.
La ville ouvrière de Salin-de-Giraud s'est ainsi construite en deux zones, chacune associée à une usine (Solvay et Péchiney). Elle s'est développée par l'apport des vagues successives d'ouvriers venus se livrer aux tâches particulièrement éprouvantes de l'extraction et de la transformation du sel. Si les deux compagnies ont d'abord recruté leur main d'œuvre dans les départements voisins comme le Gard ou la Lozère, la saignée de la Première Guerre mondiale les oblige à recourir à l'immigration italienne, espagnole, russe, arménienne et grecque.
Les besoins industriels croissants ont peu à peu incité les saliniers à agrandir leur outil, au point que Salin-de-Giraud est devenu le plus grand salin d'Europe, atteignant en 1954, une production de 400 000 tonnes par an.
La ville ouvrière de Salin-de-Giraud s'est ainsi construite en deux zones, chacune associée à une usine (Solvay et Péchiney). Elle s'est développée par l'apport des vagues successives d'ouvriers venus se livrer aux tâches particulièrement éprouvantes de l'extraction et de la transformation du sel. Si les deux compagnies ont d'abord recruté leur main-d'œuvre dans les départements voisins comme le Gard ou la Lozère, la saignée de la Première Guerre mondiale les oblige à recourir à l'immigration italienne, espagnole, russe, arménienne et grecque.
Les besoins industriels croissants ont peu à peu incité les saliniers à agrandir leur outil, au point que Salin-de-Giraud est devenu le plus grand salin d'Europe, atteignant en 1954, une production de 400 000 tonnes par an.
Serge Margarot, Engagements et travaux des ouvriers italiens à Arles (1926-1954), mémoire de Maîtrise dirigé par E. Vial, Université de Provence Aix-Marseille I, 1993-1994.