Redoutable mitrailleuse légère MG 42

Genre : Image

Type : Engin militaire

Source : © Collection Pierre Balliot Droits réservés

Détails techniques :

Photographie argentique en noir et blanc.

Date document : 1944

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme

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Analyse média

L'armée allemande lança la conception du MG42 pour pallier le principal défaut de sa mitrailleuse précédente, la MG34. Celle-ci, bien que très efficace et polyvalente, avait un coût de fabrication trop élevé pour une nation en guerre, et exigeait beaucoup de matériaux et de main-d'œuvre spécialisée car elle intégrait un nombre important de pièces requérant un usinage de précision.

Le principe du court recul du canon, déjà en vigueur sur la MG34, fut conservé avec un accélérateur de recul faisant aussi office de cache-flamme en bout de canon.

Dès 1942, 17 915 exemplaires furent construits, 116 725 suivirent en 1943, 211 806 en 1944 et 61 877 en 1945.

Une de ses caractéristiques les plus appréciées était sa cadence de tir, de 1 200 à 1 400 coups par minute. Elle rendait les différentes détonations indiscernables pour l'oreille humaine et le bruit de son tir ressemblait à une déchirure dans du tissu (Les Alliés la surnommèrent d'ailleurs "le bourdonnement d'Hitler" en raison du son si caractéristique qu'elle produisait). Elle était aussi moins sensible à la poussière et plus légère avec 11,6 kg en configuration bipied. Sa cadence de tir provoquait un échauffement rapide du canon dont l'échange était réalisable en 6 à 10 secondes, et deux ou trois canons étaient fournis avec chaque arme, ce qui garantissait une cadence de tir pratique assez élevée.

La MG42 pouvait être montée aussi bien sur les trépieds destinés à la MG34 que sur le nouveau modèle dessiné spécialement pour elle, le Lafette 42, pesant 20,5 kg. Son emploi sur les blindés fut cependant assez limité car la MG34 donnait satisfaction dans ce rôle, son canon plus lourd chauffait moins vite. La MG42, tout à la fois peu onéreuse, facile à produire en série, fonctionnelle et robuste, révolutionna l'univers des mitrailleuses au point que certains exemplaires capturés furent utilisés par les Américains pendant la guerre. La possibilité de la monter sur bipied, trépied ou sur véhicule, ainsi que son canon démontable, en faisait une arme plus polyvalente et mobile que les mitrailleuses alliées, sa cadence de tir très élevée était également un gage d'efficacité. Elle fut donc abondamment adoptée et sera source d'inspiration après le conflit.


Auteurs : Pierre Balliot
Sources : Balliot Pierre, Le Chaudron, bataille dite de Montélimar, édition par l’auteur, 2007.