Contexte historique

Né le 3 novembre 1910 à Paris 16e, Hubert Desouches est licencié en droit et administrateur de société. Il est par ailleurs lieutenant de réserve et ancien élève de l'Ecole d'application de cavalerie de Saumur. Après avoir combattu en 1939-1940 comme lieutenant au 5e escadron du 14e régiment de Dragons portés (RDP), il est démobilisé à Riom le 13 août 1940. Entre 1940 et 1944, il exerce la profession de clerc de notaire au sein de l'étude de maître Henri Amy à Paris. En mai 1944, il quitte ses fonctions légales pour entrer dans la clandestinité. 

Rentré en zone occupée en novembre 1940, il prend contact dans le courant du mois de décembre avec diverses personnes s'intéressant au cas des prisonniers évadés. En 1941, il entre en contact avec Louis Rouzée, président de l'association Saumur (officiers de réserve de cavalerie), alors responsable d'une des branches de l'organisation du colonel Heurteaux. Il regroupe alors des camarades officiers de réserve, confectionne des faux papiers pour des évadés et leur fait franchir la ligne de démarcation. Il établit également une liaison avec Claude de Baissac, responsable d'un réseau du Special Operations executive (SOE).

En 1942, il rejoint l'OCM et st chargé par le colonel Touny d'organiser la résistance dans les camps de prisonniers. Il participe à la diffusion des Cahiers de l'OCM, fournit des faux-papiers et titres d'alimentation. 

En 1943, le capitaine "Bayard" (H. Vésine de la Rue), adjoint du lieutenant-colonel De Soultrait, commandant de l'OCM pour la région parisienne, le nomme responsable de l'OCM pour le XVIe arrondissement. Il effectue également de nombreuses missions de liaison en province (Oise, Eure-et-Loire, Loir-et-Cher, Eure...), participe à des parachutages et à des transports d'armes dans l'Orne.

Le 1er mai 1944, il quitte Paris et rejoint les maquis du Loir-et-Cher où il agit en qualité d'officier de liaison du colonel Duffour, chef départemental FFI. Fin juillet 1944, il est nommé par le colonel Rol-Tanguy au commandement des FFI de Seine-et-Marne (pseudonyme "Dugas"). Il réorganise alors le département, commande les diverses actions prescrites par le commandement régional et participe directement à certaines d'entre elles : sabotage des voies navigables du Loing, des lignes téléphoniques reliant Paris à Vichy, notamment à Nemours et Puiseaux. Il participe activement aux combats de la libération dans le Sud de la Seine-et-Marne. 

Le 2 septembre 1944, il contracte un engagement pour la durée de la guerre et est affecté à la subdivision militaire de Seine-et-Marne.  Il regroupe les diverses unités FFI du département pour former le 18e régiment de Dragons et le 151e régiment d'infanterie. Le 8 octobre 1944, il est affecté à la mission de liaison et d'inspection mobile d'organisation de l'armée. Le 19 janvier 1945, il est muté à la Direction de la Cavalerie et de l'Arme blindée puis est démobilisé le 26 juillet 1945.