Half-track de la Nueve devant l'Hôtel de Ville

Genre : Image

Type : Photographie

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Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : 25 août 1944

Lieu : France - Ile-de-France - Paris

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Contexte historique

Les soldats de la 9e compagnie du régiment de marche du Tchad, surnommée La Nueve, furent les premiers à entrer dans la capitale française au soir du 24 août 1944 avec trois chars du 501e RCC, "Montmirail", "Champaubert" et "Romilly", et des éléments du génie.


Composition du détachement de la 2° DB qui entra le 24 août 1944 dans Paris

Capitaine Dronne, commandant la 9e compagnie du 3e bataillon du régiment de marche du Tchad.

Adjoint : lieutenant Amado Granell (ex-officier espagnol) 
Chauffeur de la jeep : soldat Pirlian (arménien originaire de Constantinople) 

Section de commandement : 
- Aspirant Cascaye (pied-noir d'Alger, nom de guerre : "Bacave", quitte la compagnie après la libération de Paris pour aller encadrer des FFI) 
- Adjudant Neyret François (sous-officier de la Coloniale) 
- Sergent-chef Valero Pierre (pied-noir d'Alger) 
- Sergent Pavloff 

2e section de combat : 
- Sous-lieutenant Elias Michel (élève à l'Ecole nationale de la France d'outre-mer, très tôt engagé dans la résistance, sera grièvement blessé le lendemain lors de l'attaque du central téléphonique des Archives) 
- Sergent-chef Bernal Garces (de son vrai nom Bernal Martin, de Saragosse, matador sous le nom de "Larita II", évadé des prisons franquistes à la fin de la guerre d'Espagne, engagé dans la Légion étrangère, montera après guerre une entreprise de cordonnerie dans la banlieue parisienne avec son frère rescapé de Mathausen) 
- Sergent Cortes 
- Sergent Llordens
- Sergent Laffitte 
- Sergent Callero 
- Sergent Solana 
- Sergent Marty 

3e section de combat : 
- Adjudant-chef Campos Miguel (anarchiste d'origine canarienne interné pendant la guerre d'Espagne, installé à Oran, s'engage dans les corps francs d'Afrique, vétéran de la campagne de Tunisie, porté disparu le 14 décembre 1944 en Alsace au cours d'une patrouille)
- Sergent-chef Reiter Johann (fils d'un officier de l'armée impériale allemande qui sera exécuté par les nazis en 1934, lui même élève officier à Munich, s'engage dans la Légion étrangère, participe à la campagne du Maroc, est enlevé par des légionnaires allemands qui le ramènent dans son pays où il est interné, s'installe en 1935 en Espagne après une évasion réussie, capitaine d'une compagnie de mitrailleuses dans l'armée républicaine espagnole, puis commandant de bataillon et chef de brigade, réfugié à Oran en 1939, de nouveau interné en 1940, libéré lors du débarquement d'Alger, s'engage dans les corps-francs d'Afrique, rejoint la 2e DB, effectue les campagnes de France et d'Allemagne et la suit en Indochine) 
- Sergent Blanco 
- Sergent Morillas (sera tué le 12 septembre 1944 d'une rafale de mitrailleuse à Andelot) 
- Sergent Gimenez 
- Sergent Ramon-Etorit David (fils d'un important industriel catalan, sera tué le 14 octobre 1944 au cours d'une patrouille à Ménarmont)

501e régiment de chars de combat, 2e compagnie de combat, 2e section de combat : 
- Lieutenant Michard Louis (sherman "Montmirail", sera tué d'une balle dans la tête le 28 janvier 1945 par un sniper à Grussenheim) 
- Adjudant Caron Henri (sherman "Romilly", 29 ans, engagé volontaire en 1940, sera mortellement blessé le lendemain lors de l'attaque du central téléphonique des Archives)
- Sergent Triollet (sherman "Champaubert") 

13e bataillon de génie, 3e compagnie de combat, 2e section de combat :
- Adjudant Cancel 
- Sergent Reissier (sera tué le 28 janvier 1945 à Grussenheim) 
- Sergent Cantarel 
- Sergent Bringas 

[Les détails sur ces hommes proviennent essentiellement des ouvrages de Raymond Dronne, Carnets de route d'un croisé de la France libre et L'hallali de Paris à Berchtesgaden.]


Gilles Primout, La libération de Paris