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De Gaulle se rend auprès du général Eisenhower en Normandie 323-1

Genre : Film

Type : Image

Source : © Gamma Droits réservés

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Analyse média

Sur cette photo, le général Eisenhower est à droite du général de Gaulle.
Photographe non identifié.


Contexte historique

Les Américains et la Libération de Paris
Paris n'est pas un objectif stratégique pour les Américains. Paris peut attendre. Ils redoutent les combats de rue si les Allemands s'y accrochent. Aussi ont-ils prévu de contourner Paris par Mantes, au nord, et Melun, au sud. Ils sont alors convaincus que la capitale tombera d'elle-même. Sa libération retarderait leur marche en gênant leur logistique et leur poserait des problèmes de ravitaillement : 4.000 tonnes par jour sont nécessaires pour nourrir la population civile, dont les Alliés, uniquement préoccupés de l'aspect militaire du conflit, ne désirent  pas s'embarrasser.

Eisenhower a promis fin 1943 au général de Gaulle que les Français seraient les premiers à entrer dans la capitale, mais Paris n'est pas un objectif pour eux. La question du pouvoir leur est étrangère, même s'ils ne remettent pas en cause l'autorité du général de Gaulle.

Brusquement le 22 août, Eisenhower change d'avis et adresse une lettre au général Marshall "si l'ennemi essaie de conserver Paris avec une certaine puissance, cela constituera une menace perpétuelle sur notre flanc. S'il nous abandonne généreusement la place, elle tombe entre nos mains, que cela nous plaise ou non". Quelles sont les raisons qui provoquent ce volte-face du commandant américain? L'insurrection et la trêve ont montré la faiblesse des Allemands. Les pressions diverses ont dû jouer en s'additionnant. Les services secrets alliés sont intervenus pour montrer l'importance de Paris. Les missions françaises envoyées par l'état-major FFI d'Ile de France et par Alexandre Parodi, les arguments du général de Gaulle n'ont pas manqué d'ébranler ses convictions compte tenu des promesses qu'il lui a faites en décembre 1943. Bradley donne l'ordre à Leclerc dans la soirée du 22 août de foncer sur Paris avec l'aide de la 4e division américaine. Pour lui, tout doit être réglé avant le 23 à midi, fin prévue de la trêve. Cette information est erronée, mais c'est celle dont dispose le haut-commandement américain pour prendre sa décision.


Christine Levisse-Touzé, dvd-rom La Résistance en Ile-de-France, 2004