Plaque en hommage au résistant Georges Dudach

Légende :

Plaque en hommage au résistant Georges Dudach, fusillé par les Allemands au Mont Valérien le 23 mai 1942, située 10, rue Sainte-Anastase, Paris IIIe

Genre : Image

Type : Plaque

Source : © Wikimedia Commons Libre de droits

Détails techniques :

Photograhie numérique en couleur.

Lieu : France - Ile-de-France - Paris

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Contexte historique

A 12 ans, certificat d’études en poche, Georges Dudach a commencé par travailler comme apprenti monteur en bronze, dans l’atelier de son père. Marcel Dudach est un fondeur réputé mais dont l'entreprise fait faillite en 1928. Georges se place alors comme employé de banque, tout en suivant des cours du soir en comptabilité et commerce pour être embauché au Comptoir National d’Escompte, l’une des grandes banques parisiennes. En 1933, il rejoint le Parti communiste. Il suit alors les cours de l’Université ouvrière, où il rencontre Charlotte Delbo, s’inscrit à l’Ecole centrale du Parti (la future école des cadres) et boucle une première année de capacité en droit en fac. Le 17 mars 1936, il épouse Charlotte Delbo, à la mairie du IIIe arrondissement de Paris. A la même époque, devenu membre de la direction des jeunesses communistes de Paris, il devient rédacteur à l’Avant-Garde, le mensuel des J.C., correspondant à Moscou pendant trois mois, chargé de la transformation du journal de la fédération des jeunes communistes belges. En juillet 1937 paraît le premier numéro des Cahiers de la Jeunesse, journal mensuel destiné aux JC, inspiré par Georges Politzer et dirigé par Paul Nizan. Georges en devient le rédacteur en chef.

En septembre 1940 Georges Dudach est démobilisé. Il reprend alors contact avec le PCF, devenu clandestin. Avec le groupe Politzer, il contribue à l’organisation des milieux intellectuels puis du Front national universitaire. Le philosophe Georges Politzer, responsable de la direction des intellectuels au PC, secondé par Danielle Casanova, a l’idée pour regrouper des universitaires de créer un organisme de propagande afin d’y développer des idées de lutte et de résistance contre Vichy. Georges est chargé de l'appareil technique. En 1941, l’équipe de l’Université libre (Politzer, Solomon, auxquels s’ajoute Jacques Decour), donne naissance à la revue La Pensée Libre. Au début de l’année 1941, Georges Dudach (alias André), est chargé d’entretenir les liens avec Louis Aragon et Elsa Triolet, réfugiés en zone libre, à Nice.

Le 2 mars 1943, les policiers français des Brigades spéciales font irruption dans l'appartement qu'il partage avec Charlotte Delbo, au 93 rue de la Faisanderie à Paris, sous le nom de Delépine. Transféré à la préfecture de Police de Paris puis à la prison de la Santé, Georges Dudach est condamné à mort. Le 23 mai 1942, il peut dire adieu à sa femme. Il est fusillé au Mont Valérien, avec Marcel Engros, Jacques Solomon, Jean Claude Bauer, Georges Politzer, Claude Gaulué et André Pican. Il avait 28 ans. Il est enterré au Père Lachaise, dans le carré des militants communistes. Son nom est cité au Panthéon dans la liste des écrivains et journalistes morts pour la France. Il a été homologué au grade de capitaine, au titre de la Résistance française.


http://www.charlottedelbo.org/bio-dudach