Plaque en hommage à André Branche et Georges Heren

Légende :

Plaque en hommage aux résistants André Branche et Georges Heren, partis récupérer des armes suite au parachutage de 12 officiers anglais et français, tués le 4 juillet 1944, située sur la route départementale 83, en direction de Soisy-sur-Ecole. Cette plaque, ainsi que deux autres présentées dans l'album joint, sont apposées sur un stèle. 

Genre : Image

Type : Plaque

Source : © Flick Creative Commons Libre de droits

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 4 juillet 2005

Lieu : France - Ile-de-France - Essonne - La-Ferté-Alais

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Contexte historique

Une zone de parachutage était aménagée sur le plateau du "Tertre", près de Marbois. Début 1944, le groupe de résistants locaux réceptionne des conteneurs d'armement et des agents de liaison.
Le 4 juillet, la BBC transmet à deux reprises l'indicatif désignant le terrain, "Son chant me dit tout", annonçant le parachutage d'agents alliés. L'équipe de réception gagne alors le terrain pour mener l'’opération « Corine Sabot ». Les Allemands, renseignés, sont en embuscade et tirent sur les premiers arrivants : André BRANCHE, (né le 15 juillet 1908 à La-Ferté-Alais) est abattu. Georges HEREN, dit "Moustique" (né le 24 novembre 1920 à Vrizy) apprenant le drame, monte au Tertre pour tenter de porter secours à son camarade. Il est tué à son tour.

Le bilan est lourd : deux résistants sont morts et sur les 12 agents britanniques parachutés, 10 sont capturés (7 sont exécutés à la prison de Beauvais, les trois autres parviennent à s’échapper). Un survivant, M. HERBERT, soldat au 1er SAS intègre le groupe FFI de Vert-le-Petit.


La libération
Le vendredi 18 août 1944, deux ou trois jeeps et une automitrailleuse des armées américaines arrivent par la route du Pont de Presles et s’arrêtent à proximité du carrefour de Villiers. Les Fertois présents ne sont pas très nombreux, mais le maire, le docteur Subercaze, averti, vient avec sa femme pour saluer cette avant-garde. Il s’agit d’une patrouille chargée de reconnaître le terrain jusqu’à la Seine, par la route de Soisy.
Le même jour, les habitants neutralisent deux jeunes Waffen SS et les enferment dans la cave d’une maison inhabitée.
Le 22 août 1944, dans la matinée, passe une unité allemande forte de 300 hommes. Un officier ayant été abattu, de nombreuses patrouilles surexcitées pénètrent dans les maisons, perquisitionnent à la recherche des « terroristes » et prennent des hommes en otages. Cent cinquante d’entre eux sont retenus dans le parc du Château de Villiers. Au cours de l’opération, un réfugié espagnol tentant de se dissimuler est abattu. Le même jour, les Américains arrivent dans la ville. La téléphoniste de la Ferté Alais, Mme Fernande Fraysse, réussit à joindre une patrouille américaine. Guidés par le FFI, les Américains pénètrent par surprise dans le parc du château et libèrent les otages. Une brève escarmouche a lieu à la porte de Baulne. La plupart des Allemands prennent la fuite ; une cinquantaine d’entre eux sont capturés par les FFI. Le général Leclerc préside la prise d’armes, Carrefour du Cheval Blanc, devenu Place de la Libération.


Lieux de mémoire en Essonne, 1939 - 1945, CDDP de l'Essonne, Scérén, 2005, page 156.