Plaque en hommage à Emile de Gorter et André Mansuy
Légende :
Plaque en hommage à Emile de Gorter et André Mansuy, tombés le 20 août 1944 apposée par les habitants du XIe arrondissement de Paris, située face au 13, rue Lacharrière
Genre : Image
Type : Plaque
Source : © Département AERI Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Date document : 2014
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris
Contexte historique
Comme Emile de Gorter, André Mansuy est né en 1922, rue Saint-Maur. Ses parents tiennent un petit restaurant ouvrier dans le quartier. Les deux amis ont été ensemble à l'école des Frères de Saint-Ambroise, puis à l'école communale de l'avenue de la République. Emile est ensuite entré au lycée Turgot. Au moment de l'exode, Emile et André quittent Paris. Emile fait ses classes dans les chasseurs alpins, après quoi les deux amis partent ensemble en 1942 au maquis, en liaison avec un mouvement de Résistance.
Le 20 août 1944, dans la soirée, un groupe d'hommes est chargé de récupérer des armes entreposées au garage Chambais de Choisy le Roi (94). Il y a là : son ami d'enfance et compagnon de résistance, André Mansuy, lui aussi âgé de 22 ans et le brigadier des gardiens de la paix Arthur Belvezet, 42 ans, du commissariat du 11e arrondissement (poste de la Folie Méricourt).
Les trois hommes ont emprunté la voiture du père d'Emile. Ont-ils été interceptés sur le trajet ? Se sont-ils heurtés à des gardes plus nombreux que prévu comme pourrait le laisser supposer l'épisode du dépôt de l'Organisation Todt ? Ils sont portés disparus. Ils seront retrouvés, après la libération, dans les fosses communes du Château de Vincennes où les Allemands fusillèrent les prisonniers dont ils ne voulurent pas s'embarrasser.
Les habitants du 11e arrondissement organisèrent une collecte pour élever un monument à la mémoire d'Emile et d'André qui habitaient rue Saint-Maur.
Le général de corps d'armée Koenig, gouverneur militaire de Paris, cite à l'ordre du corps d'armée à titre posthume Emile de Gorter :
"Réfractaire, a consacré tous ses instants à la Résistance, mettant sa chambre à la disposition de son groupe pour l'installation d'un poste émetteur.
Le 19 août 1944, au cours de l'attaque du garage Chambais, tombe dans une embuscade à Choisy-le-Roi, et fusillé le 20 août 1944 au Château de Vincennes.
Est nommé dans l'ordre national de la Légion d'honneur pour faits exceptionnels de guerre et de résistance à titre posthume au grade de chevalier : le sous-lieutenant Emile, Léon, Alphonse de Gorter.
signé : Vincent Auriol"
La Préfecture de police rendit un hommage solennel au brigadier Arthur Belvezet.
Gilles Primout, site sur la Libération de Paris
Comité de Libération du XIe, in Raflés, internés, déportés, fusillés et résistants du XIe - Mémorial, 1994, p.144.