Policiers du 16e Arrdt de Paris morts pour la libération de Paris

Légende :

Plaque apposée dans le hall du commisariat du 16e arrondissement, 62 avenue Mozart, à la mémoire des poliers de l'arrondissement morts pour la libération de Paris ou fusillés par les Allemands

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Producteur : José Duhamel

Source : © Geneanet Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Lieu : France - Ile-de-France - Paris

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Contexte historique

Le 20 août, vers 20 heures 30, rue de Maubeuge, le gardien Jean Nedellec trouve la mort : chef de groupe dans un corps-franc du 16 e arrondissement, en mission pour récupérer des munitions, il tombe d’une balle au cœur lors d’un affrontement avec les Allemands, rue de Maubeuge.

Le 21 août 1944, à Vanves, rue de Paris, une équipe mixte de FFI et de policiers s’arrête pour prendre en charge un blessé, quand ils sont pris sous le tir d’une automitrailleuse. Le gardien Gaston Guittet est touché à la tête et un FFI s’ écroule aussi. Tous deux sont achevés sur place.

Le 24 août, en sortant de l'École Militaire, toute proche, un camion allemand force le passage en tirant sur des barricades qui ceinturent le bâtiment. Le gardien de la paix Paul Marques, du 16e arrondissement est tué. Le véhicule poursuit sa route vers la place Cambronne où il engage le combat avec les défenseurs d'une autre barricade.

Le 25 août, vers 8 heures, le gardien Pierre Perlin quitte son habitation 28 rue du Faubourg Saint-Jacques pour rejoindre son groupe-franc du 16e arrondissement. Un coup de feu parti d’un étage élevé d’un immeuble contigu blesse une passante : Perlin monte avec son arme et un civil mon-armé. Arrivé sur le palier du 6e étage, il s’écroule atteint d’une balle dans la tête. Le meurtrier n’a jamais été retrouvé.


Albert Antoine et Louis Buchmann. Installé près du commissariat de La Muette, le débitant de boissons Joseph Brunet est dénoncé en novembre 1941 par sa femme à la Feldgendarmerie pour détention d’armes dans son établissement. La perquisition effectuée permet la découverte de nombreuses armes et munitions dans sa cave. Les investigations conduisent à deux policiers : Albert Antoine et Louis Buchmann. Il s’avère que ceux-ci remettaient à Brunet les armes qui leur étaient restituées par les Parisiens : devant le tribunal allemand, ils affirment que ce sont celles que les habitants déposaient la nuit devant le commissariat qui étaient ainsi récupérées… Condamnés à mort le 27 novembre 1941, ils sont tous trois fusillés le 4 décembre au Mont-Valérien à Suresnes et inhumés à Ivry.
L’inspecteur Albert Hyacinthe Antoine est né le 3 octobre 1889 à Neufmaisons (Meurthe-et-Moselle). Gardien de la paix en mars 1913, il est nommé inspecteur de police à Boulogne en 1929. Antoine a été gravement blessé durant la guerre 14-18, qu’il termine comme adjudant, avec la Croix de guerre et deux citations, conservant deux balles dans un poumon. Révoqué de ses fonctions avec Buchmann, suite à l’affaire « Brunet », le 8 novembre 1941, il est réintégré à titre posthume le 21 juin 1946, et décoré de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance avec rosette.
Son collègue Louis Buchmann est né le 18 juillet 1896 à Bétheny, dans la Marne. Il est nommé agent de service à la Préfecture de Police en février 1930. Au moment des faits, il est appariteur au commissariat de la Muette depuis 1935. Lui aussi a fait la guerre 1914-1918, y étant également blessé deux fois, en 1916. Il a été accusé d’avoir « vendu » des armes à Brunet. Il est décoré de la Médaille militaire, de la Croix de guerre, et de la Médaille de la Résistance avec rosette.


Luc Rudolph, Au cœur de la Préfecture de Police : de la Résistance à la Libération, 1ère partie, Éditions LBM, novembre 2009.

Gilles Primout, la libération de Paris

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