Contexte historique

Maurice Nel, délégué de l'O.C.M et vice président du Comité de Libération du 10e, indique dans une attestation datée du 24 novembre 1944, que (...) les combats, pour la sauvegarde de la mairie devant une violente contre-attaque allemande, coûtèrent la vie à : Jean Cazard, 18 ans et Pierre Chatenet, 17 ans, Michel (ou Georges) Dechot, 20 ans, et René Raphanel, 32 ans.

Le 18 septembre 1944 madame Anceaume, messieurs Chaudet et Chauveau, habitant 19, 20 et 22 rue Saint-Vincent de Paul, témoignèrent devant le Président du Comité de Libération du 10e arrondissement :

" Nous soussignés, témoins oculaires, certifions que la traction-avant 9835 RK 4 a été mitraillée par les troupes allemandes alors que les occupants de celle-ci tentaient de passer le barrage existant au carrefour du boulevard Magenta et des rues de Maubeuge, Dunkerque et Saint-Vincent de Paul, le lundi 21 août vers 13 h 00. Le conducteur, ainsi que nous avons pu en juger, ayant été blessé mortellement, cette voiture s'est brisée devant la boutique de M. Tantot (angle rue Saint-Vincent-de-Paul et boulevard Magenta); les Allemands ont alors continué à tirer sur les occupants et se sont acharnés sur eux. Ils ont même poussé la barbarie en les achevant sur les civières lorsque la Croix Rouge est venue les ramasser. De plus ils ont fusillé trois otages devant la voiture ainsi qu'un cycliste qui passait. Les occupants de la voiture, qui ont été identifiés, étaient Yvan Eldaroff-Penetier et Guy Brûlé; une troisième personne n'a pas été reconnue. "

Jean Cazard

Plaque en hommage à Jean Cazard et Pierre Chatenet