Albert Chambonnet

Légende :

Albert Chambonnet, chef d'état-major puis chef régional de l'Armée secrète (AS)

Genre : Image

Type : Photographie

Producteur : Musée de l'Ordre de la Libération

Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Lieu : France

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Contexte historique

Né le 4 octobre 1903 à Bossègue (Gard). Son père est ouvrier mineur syndicaliste.

Pseudonymes : Alias : Garros - Védrines - Didier - Arnold - Logarithme

Carrière militaire :
À l’âge de 18 ans, il s’engage dans l’armée pour quatre ans, à Nîmes. Tenace et courageux, il devient sous-officier mécanicien d’aviation en 1924 et instructeur à l’école des mécaniciens d’aviation à Nîmes. En 1924 il part pour le Levant ; il prend part aux opérations dans le djebel Druze de juillet à octobre 1925, au sein du 2e groupe d’ouvriers mécaniciens. À la fin de son engagement, en 1926, il quitte l’armée et travaille comme mécanicien dans un garage. En 1930, il contracte un nouvel engagement dans l’armée de l’air ; il réussit le concours des élèves-officiers d’active de Versailles. À la sortie de l’école de l’air de Versailles, il est nommé sous-lieutenant mécanicien en 1933.

Promu au grade de lieutenant en octobre 1935, il est affecté un an après à la base aérienne de Tours. En 1937, il sert à la direction du matériel aérien militaire au ministère de l’Air. Promu capitaine en mars 1940, il est affecté au Grand quartier général aérien en mai et subit la débâcle du mois de juin en se repliant avec l’état-major d’Amboise à Bordeaux puis à Aulnat.

En mars 1942, il est affecté à la base de Lyon-Bron. Il milite au sein du mouvement Combat que dirige Henri Frenay ; il devient chef d’état-major de l’Armée secrète (AS); il est en charge de l’organisation militaire de la Résistance dans les départements situés autour de Lyon. Il est mis en congé d’armistice fin novembre 1942. Il est nommé capitaine en janvier 1943, lieutenant-colonel en novembre 1943 et enfin colonel en avril 1944. Il se consacre dès lors entièrement à la Résistance.

À partir de février 1943, il devient sous-chef régional de l’AS pour les départements de l’Ain, du Jura et de la Saône-et-Loire ; cette nomination l’incite à s’intéresser plus particulièrement aux maquis de l’Ain et à leur chef, le capitaine Romans. Recherché par la police, il se cache entre mars et avril 1943. Il participe à la création des MUR (Mouvements unis de la Résistance) ; il met en place des services tels que le « Noyautage des administrations publiques » (NAP) et la « Section des atterrissages et des parachutages » (SAP). Au mois d’octobre 1943, après l’arrestation de Pierre Ducasse, il devient chef régional de l’AS. Il organise ses services et nomme des chefs départementaux ; il réussit l’intégration des troupes de l’Organisation de résistance de l’armée (ORA) au sein de l’AS. Il entre en liaison avec le Front national et les Francs-tireurs et partisans (FTP). Le 26 novembre 1943, un accord est signé en vue de mener des actions communes. En janvier 1944, il est nommé chef régional des Forces françaises de l’intérieur (FFI) pour la région R1.

Le 10 juin 1944, il est arrêté par la police française et remis à la Gestapo ; le 27 juillet 1944, il est exécuté à Lyon, place Bellecour avec quatre autres otages, en représailles à un attentat contre le café du Moulin à Vent fréquenté par les Allemands.
Il est inhumé au cimetière du Val d’Enfer, à Cerdon, le 10 septembre 1957.
Le nom d'Albert Chambonnet a été donné à la base aérienne 278, à Ambérieu-en-Bugey.

Distinctions :
Compagnon de la Libération ; Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume ; Croix de guerre 1939-45 avec étoile de bronze.


Auteur : Guy Giraud

Sources : Patrick Veyret, Histoire de la résistance armée de l'Ain, La Taillanderie, 2005 ; site Internet de l'Ordre de la Libération.