Narcisse Geyer, dit Thivollet, deuxième chef militaire du Vercors

Légende :

Narcisse Geyer, dit Thivollet, nommé chef d’escadrons FFI dans le Vercors à la suite d'Alain Le Ray pour en prendre le commandement militaire fin 1943, puis à la tête du commandement du 11e régiment de cuirassiers reconstitué - sans date

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Archives du 11e Cuir. Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Sans date

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes)

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Analyse média

Eugène Chavant, Clément, est le responsable civil incontesté du Vercors depuis décembre 1943. Il a succédé à Aimé Pupin, tout premier responsable civil, "officieux", arrêté le 27 mai 1943 et déporté en Italie.

Les chefs militaires du Vercors, en revanche, se succèdent : Alain Le Ray, d'abord, de mai 1943 à janvier 1944, puis Narcisse Geyer, Thivollet, jusqu'en mai 1944. Marcel Descour désigne, pour lui succéder, le 6 mai 1944, le chef d'escadrons François Huet, Hervieux.


Equipe GVR

Contexte historique

Narcisse Geyer est né le 26 mars 1912 à Réchesy (Territoire de Belfort), d’un père officier tué en 1918.

Carrière militaire :
Engagé volontaire en 1930 au 1er régiment de chasseurs, il devient élève-officier d’active. Il est sous-lieutenant en 1939 et fait la campagne de France dans la 4e DCR du colonel de Gaulle, au 7e régiment de dragons portés.

À l’entrée des troupes allemandes à Lyon le 11 novembre 1942, le lieutenant Geyer s’échappe à cheval de la caserne du 11e cuirassiers à La Part-Dieu, avec une cinquantaine d’hommes, l’étendard du régiment enroulé autour de son corps, et rejoint la forêt du Grand-Serre dans la Drôme. Il y fonde avec le brigadier Charles Lahmery ("Bozambo") l’un des tout premiers maquis des Alpes. Il prend le pseudo de "Thivollet", du nom de la forêt où il a installé son PC. Pour montrer le sous-équipement des maquis, il fait tourner un film qu’il adresse aux Britanniques. Il passe ensuite au bois de Chambaran où il reçoit des armes ; il rejoint ensuite à la fin 1943 le Vercors, à la demande du commandant Descour, pour prendre la succession d’Alain Le Ray, qui venait de démissionner.
Nommé chef d’escadrons FFI par Descour, il prend, en juillet 1944, le commandement du 11e cuirassiers reconstitué, qui affronte à Vassieux l’assaut des planeurs allemands. Le 17 août, il gagne La Baume-d’Hostun et participe à la libération de Romans, puis de Lyon.
À la tête du 11e cuir., il continue la guerre avec la 1re Division Française Libre (DFL) du général Brosset, dans les Vosges, en Alsace, puis en Allemagne.

Carrière après-guerre :
En 1946, il est affecté à l’école militaire d’équitation de Fontainebleau, comme capitaine. Il effectue deux séjours en Algérie, de 1957 à 1959 au 9e RCA puis au 6e cuirassiers, de 1961 à 1962 au 6e hussards et au 4e chasseurs. Il est nommé chef d’escadrons en 1952 et prend sa retraite en 1963 comme lieutenant-colonel honoraire, « grade détenu au titre des FFI ».

Distinctions :
Commandeur de la Légion d’honneur  ; Rosette de la Résistance ; Croix de guerre 1939-1945 (six citations, dont quatre à l’ordre de l’armée) et des TOE.

Pour en savoir plus :

La gouvernance du Vercors (G. Giraud)

La genèse de la Résistance, les phases de l'évolution de la gouvernance (G. Giraud)


Auteur : Jean-Pierre Martin, in Actes du colloque « Les militaires dans la Résistance, Ain-Dauphiné-Savoie, 1940-1944 », Grenoble, Anovi, 2010.

Sources :

Service Historique de la Défense - Dossier individuel GR 16 P 253581.

Témoignage de Michel Debeauvais, ancien du maquis du Grand-Serre et de Chambaran, recueilli par l'ANPCVV.

Archives de l'ANPCVV - Grenoble.