Roland Costa de Beauregard, dit "Durieu"

Légende :

Roland Costa de Beauregard, dit "Durieu", l’un des premiers officiers à rejoindre le comité de combat du Vercors, avant de commander la zone nord du Vercors et le 6e BCA

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © SHD 16P 144306 Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Sans date

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Isère

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Contexte historique

Roland, Oscar, Marie, Christian Costa de Saint-Génix de Beauregard est né le 5 août 1913 à Saint-Bonnot (Nièvre).

Il entre à Saint-Cyr, promotion « Roi Albert 1er de Belgique », 1934-1936. Il en sort comme sous-lieutenant au 6e BCA de Grenoble. Le 28 mai 1938, il rejoint le 73e BAF où il est lieutenant. Le 25 août 1939, il prend le commandement de la SES du 83e BAF.

Du 22 au 24 juin 1940, il repousse les attaques italiennes au col de Mallemort, en Haute-Ubaye, rompant même l’encerclement de la batterie de Viraysse, ce qui lui vaut une citation à l’ordre de l’armée et la Légion d’honneur.
Après l’armistice, il est affecté au 3e bataillon du 15/9 à Gap. En novembre 1942, il est démobilisé et se retire à Grenoble. Il est nommé capitaine le 25 septembre 1943.
Dès 1943, il est l’un des premiers officiers à rejoindre le comité de combat du Vercors. Il est homologué FFI en date du 15 février 1943.

Le 2 mars 1944, il est désigné commandant de la zone du Nord-Vercors. À la reconstitution du 6e BCA, le 15 juillet 1944, il en est nommé chef de corps. Il le conduit au feu, contre la 157e division allemande notamment. Son intelligence du combat, son autorité, lui valent une citation à l’ordre de l’armée : « S’est distingué le 21 juillet 1944 dans les combats de la Croix-Perrin, Méaudre, Autrans. Attaqué par un ennemi supérieur en nombre et débordé par lui, a réussi à reprendre momentanément des positions perdues. Submergé le lendemain par le flot allemand, a repris le maquis, a su garder intact le moral de ses hommes et conserver sur eux l’ascendant nécessaire pour reprendre la guérilla en dépit des conditions d’existence extrêmement dures. Dès lors, et jusqu’au 10 août, a sans cesse harcelé l’ennemi en lui infligeant de lourdes pertes ; a rendu toute la région de Méaudre, Autrans et les gorges de la Bourne inhabitable pour l’ennemi. A su, encore, se montrer l’âme de la Résistance et un modèle de ténacité ».

Désigné le 10 août pour rejoindre le groupement Chabert, il s’installe à Beaurepaire le 26 août et participe à la libération de Vienne.
À la Libération, il commande le bataillon Vercors, qui devient le 6e BCA, et avec lequel il participe aux combats pour le mont Froid au printemps 1945.

Carrière après-guerre :
Après une période d’occupation en Autriche, il se porte volontaire pour l’Extrême-Orient, où il sert de 1949 à 1952, puis de 1952 à 1954. Sa conduite au combat lui vaut cinq nouvelles citations, dont une à l’ordre de l’armée. Après un bref séjour en Algérie, il prend en 1962 le commandement du 2e groupe de chasseurs portés.
Général de brigade en 1965, il commande l’année suivante l’école militaire d’infanterie à Montpellier.
En 1971, il est inspecteur du personnel des réserves de l’armée de Terre, et nommé général de corps d’armée en 1972.

Il décède le 11 novembre 2002. 

Distinctions :
Grand officier de la Légion d’honneur ; Croix de guerre 1939-45 et des TOE  ; Croix de la valeur militaire.

 

Pour en savoir plus :

Premières notions militaires du service en campagne (A. Raffin)


Lieutenant-colonel Jean-Pierre Martin, in Actes du colloque Les Militaires dans la Résistance, Ain-Dauphiné-Savoie, 1940-1944, Anovi, 2010.