Plaque en hommage à Georges Morin, Paris VIIe

Légende :

Plaque en hommage au combattant de la Résistance Georges Morin, située dans un couloir de l'Hôtel des Invalides, esplanade des Invalides, Paris VIIe

Genre : Image

Type : Plaque

Producteur : Claude Richard

Source : © Collection Claude Richard Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 2014

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Analyse média

Cette plaque a été inaugurée par Lionel Jospin, Premier ministre, en avril 2001.


Contexte historique

"Georges MORIN fut un de ceux-là. D'emblée, il lui est apparu nécessaire d'effacer la honte de la défaite. Il s'est engagé dans la Résistance et s'est battu pour la libération de la Nation, pour le rétablissement de la République et de la démocratie face au régime de Vichy, pour la défense de la dignité humaine face à la barbarie nazie.

Fonctionnaire de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONAC), Georges MORIN travaillait ici. Il y vivait également, avec sa famille, dans un pavillon aujourd'hui disparu. Vétéran et victime de la Première Guerre mondiale - il fut blessé aux yeux -, il est distingué pour son courage par une médaille militaire et par la Croix de guerre. Au lendemain de "l'étrange défaite", il refuse la honte de la capitulation et s'engage, dès novembre 1941, dans le réseau "Action Vengeance de la France Combattante". Agent de renseignements, il réceptionne des postes de radio clandestins, distribue la presse résistante, assure la cache et le transport d'armes. Il place cet Hôtel des Invalides au centre d'une filière d'évasion de jeunes aviateurs anglais, américains et canadiens. Plus de cent trente aviateurs sauvés par les résistants, après que leur appareil eut été abattu dans le ciel de France, ont ainsi été hébergés ici même, entre 1942 et 1944, avant d'être rapatriés vers l'Angleterre, par l'Espagne ou la Bretagne, munis de faux papiers.

Pour Georges MORIN, pour son épouse - affectueusement surnommée "Mammy Rabbit" par les aviateurs qu'elle cachait - et pour vous-même, Madame, qui êtes sa fille, chaque jour rapprochait notre pays de la Libération. Pourtant cette libération tant attendue, Georges MORIN ne la verra pas. Le 5 juillet 1944, moins de deux mois avant l'insurrection du Comité Parisien de Libération et l'entrée de la 2e Division blindée dans Paris, vous êtes tous les trois arrêtés par la Gestapo. Torturé, Georges MORIN est déporté à Buchenwald puis à Dora-Ellrich où il meurt le 26 décembre 1944. Denise MORIN, votre mère, et vous-même êtes déportées à Ravensbrück d'où vous êtes, toutes deux, revenues.


Extrait du discours du Premier ministre prononcé le 27 avril 2001. Consulter le discours en intégralité.