Mémorial du Maréchal Alphonse Juin, Paris XVIIe

Légende :

Mémorial en hommage au Maréchal Alphonse Juin, situé place-du-maréchal-Juin, Paris XVIIe

Genre : Image

Type : mémorial

Source : © Département AERI de la Fondation de la Résistance Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 2009

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Analyse média

Précédemment appelée place-Pereire, d'après les frères Pereire, son nom actuel ne date que de 1973 et rend hommage à Alphonse Juin, maréchal de France.


Informations Mairie de Paris.

Contexte historique

Né à Bône (Algérie), le 16 décembre 1888. Fils d’un gendarme en poste à Mostaganem, Alphonse Juin fit ses études secondaires en Algérie, aux lycées d’Alger puis de Constantine, avant d’intégrer Saint-Cyr en 1910. Sorti major de sa promotion en 1912, il servit pendant deux ans au Maroc.
Quand éclata la Première Guerre mondiale, il fut rappelé en métropole et participa aux combats avec les Tabors marocains. Blessé en 1915, il perdit l’usage de son bras droit. Il repartit alors pour le Maroc où, après quelques mois de convalescence, il refuse le poste d’officier d’ordonnance du général Lyautey pour servir à l’état-major de Rabat avant de recevoir, en décembre 1916, le commandement d’une compagnie de mitrailleuses du 1er régiment de tirailleurs marocains. En octobre 1918 enfin, il devait rejoindre l’état-major de la 153e division d’infanterie, puis fut détaché à la mission militaire française près de l’armée américaine.

Après la guerre, il enseigna une année à l’École de guerre avant de regagner l’Afrique, où il se battit dans le Rif. Son action vigoureuse en faveur de la pacification du Maroc au début des années 20 lui valut d’être proposé à titre exceptionnel pour le grade de chef de bataillon. Étant repassé vers 1930 par l’École de guerre pour y dispenser un cours de tactique générale, il gravit tous les échelons de la hiérarchie militaire, fut promu chef d’état-major des forces armées de l’Afrique du Nord, puis, à la fin de l’année 1938, général de l’armée d’Afrique.

En 1939, au moment de la déclaration de guerre, il fut nommé commandant de la 15e division d’infanterie motorisée. Il couvrit la retraite de Dunkerque en mai 1940, mena un combat désespéré, mais fut fait prisonnier le 19 mai. Libéré à la demande de Vichy en juin 1941, il fut envoyé pour succéder à Weygand comme commandant en chef des forces d’Afrique du Nord. S’étant rallié aux Américains en novembre 1942, il prit la tête du contingent français qui arrêta la force de l’Axe en Tunisie, et contribua à l’anéantissement de l’Afrikacorps. Appelé par de Gaulle à la tête du corps expéditionnaire français en Italie, il imposa aux Alliés son plan d’offensive et perça en mai 1944 le front allemand sur le Garigliano, ouvrant la route de Rome et de Sienne. Son corps fut ensuite affecté au débarquement de Provence.

Chef d’état-major général de la Défense nationale de 1945 à 1947, il fut (1947-1951) résident général au Maroc. Nommé ensuite inspecteur général des forces armées, il exerça dans le même temps (1951-1956) le commandement interallié des forces terrestres du secteur Centre-europe de l’OTAN. Élevé à la dignité de maréchal de France en 1952, Alphonse Juin se montra hostile à la politique algérienne du général de Gaulle, mais refusa néanmoins de soutenir le putsch des généraux.

Le maréchal Juin réunissait toutes les qualités à la fois d’homme de terrain et de stratège. Il était l’un des seuls officiers généraux à tutoyer le général de Gaulle, dont il était camarade de promotion. Leurs rapports étaient néanmoins distants. Comme il avait demandé un jour à ce dernier de lui dédicacer sa photographie, de Gaulle s’exécuta en inscrivant au bas du portrait : « Au maréchal Juin, qui sut saisir la victoire quand elle se présentait. » Il a laissé quelques écrits, notamment un volume de Mémoires. Membre de l’Académie des Sciences coloniales, il fut élu à l’Académie française le 20 novembre 1952, par 25 voix — une véritable élection de maréchal —, au fauteuil de Jean Tharaud. C’est Maurice Genevoix qui le reçut le 25 juin 1953. Il reçut lui-même Henri Troyat.

Il est décédé le 27 janvier 1967.


D'après le site de l'Académie Française, consulté le 28 octobre 2014.