Rue-Raymond-Gouveno, Saint-Fargeau-Ponthierry
Légende :
Rue-Raymond-Gouveno, Saint-Fargeau-Ponthierry
Genre : Image
Type : Nom de rue
Producteur : Isabelle Richeux
Source : © Collection Isabelle Richeux Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Lieu : France - Ile-de-France - Seine-et-Marne - Saint-Fargeau Ponthierry
Contexte historique
Raymond Gouveno est né le 31 décembre 1909 à Reims (Marne). Il habite au Café des cités à Ponthierry (rattaché aujourd’hui à Saint-Fargeau-Ponthierry, Seine-et-Marne), au moment de son arrestation. Il est le fils de Raymonde, Henriette Meurice, 22 ans, papetière et de Maximilien Gouveno, 24 ans, employé de chemin de fer, domiciliés au 68 rue-du-Barbâtre à Reims. Il épouse Simone Raymonde Pelardy le 28 septembre 1935 à Saint-Fargeau (Seine-et-Marne).
Raymond Gouveno est arrêté le 19 octobre 1941 à son domicile par la brigade locale de gendarmerie française et la Feldengendarmerie. Les 19 et 20 octobre 1941, de nombreux élus ou militants communistes du département sont arrêtés. Parmi eux, 44 seront déportés à Auschwitz. A la demande des autorités allemandes, Raymond Gouveno et ses camarades de Seine-et-Marne sont transférés par car au camp de Royallieu à Compiègne (Frontstalag 122), le 19 octobre 1941.
Raymond Gouveno est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit "des 45 000". Ce convoi d’otages composé, pour l’essentiel, d’un millier de communistes (responsables politiques du parti et syndicalistes de la CGT) et d’une cinquantaine d’otages juifs (1 170 hommes au moment de leur enregistrement à Auschwitz) faisait partie des mesures de représailles allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le Parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941. Il est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro 45624 (sa photo d’immatriculation a été reconnue lors de la séance organisée par l’Amicale, le 10 avril 1948 et recoupée depuis avec les travaux des historiens polonais).
La date de décès de Raymond Gouveno à Auschwitz est inconnue. Il a été déclaré "Mort pour la France". Le titre de « déporté politique » lui a été attribué.
Une rue de Saint-Fargeau-Ponthierry et une plaque honorent la mémoire de Raymond Gouveno, dont le nom figure également sur le monument aux morts.
Auteur : Claudine Cardon-Hamet, site http://politique-auschwitz.blogspot.fr/2011/01/gouveno-raymond-maximilien.html
Sources : Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (BAVCC), Ministère de la Défense, Caen (fiche individuelle consultée en novembre 1992). Archives en ligne de Reims. Liste (incomplète) par matricule du convoi du 6 juillet 1942 établie en 1974 par les historiens du Musée d'Etat d'Auschwitz-Birkenau indiquant généralement la date de décès au camp. La Résistance en Seine et Marne, Claude Cherrier et René Roy, (Presses du Village).