Stèle en hommage à la division Leclerc, Châtillon (92)
Légende :
"A la gloire de la Division Leclerc entrée en libératrice ici le 24 août 1944". Plaque située square de la 2e DB à Châtillon (92).
Genre : Image
Type : Stèle et plaque
Producteur : Claude Richard
Source : © Collection Claude Richard Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Lieu : France - Ile-de-France - Hauts-de-Seine - Châtillon
Contexte historique
La 2ème Division blindée du général Leclerc a débarqué à Saint Martin de Vareville le 1er août 1944. Rattachée au XVème corps de la 3ème Armée américaine du général Patton, elle participe aux combats visant à fermer la poche de Falaise. Le 24 août 1944, en fin d'après midi, les éléments de tête de la 2ème Division blindée piétinent sur la nationale 20 à Antony au sud de Paris. Ils se sont heurtés à de solides bouchons allemands installés au carrefour de la Croix de Berny, à la Prison de Fresnes et à Bourg la Reine. Le général Leclerc interpelle le capitaine Dronne et lui donne l'ordre de foncer sur l'Hôtel de Ville en empruntant des itinéraires détournés. Dronne prend avec lui trois de ses sections, la section du lieutenant Michard de la 2ème compagnie du 501ème RCC (trois chars) et la 2ème section de la 3ème compagnie du 13ème Bataillon de Génie. Accompagnés par Georges Chevallier, habitant Antony et qui dit bien connaître la banlieue parisienne, ces 150 hommes se faufilent par l'Haÿ les Roses, Cachan, Arceuil, porte d'Italie. Un Arménien de Paris, Lorenian Dikran, propose alors ses services pour les guider jusqu'à l'Hôtel de Ville en évitant les barrages allemands. Jeanne Borchert, inspectrice des PTT en costume régional alsacien, prend place sur le capot de la jeep du capitaine et ouvre la marche. Impossible pour Dronne de la déloger ! Rue de la Vistule, rue Baudricourt, rue Nationale, place Pinel, rue Esquirol, boulevard de l'Hôpital, quai de la Rapée, quai Henri IV, quai des Célestins, quai de l'Hôtel de Ville. Il est 21h22. La chevauchée n'a pas rencontré un Allemand mais a dû se frayer péniblement un passage au milieu de la foule en délire. L'émotion est à son comble. Les cloches de toutes les églises parisiennes sonnent à la volée. Le gros bourdon de Notre Dame couvre à peine la Marseillaise entonnée sur le Parvis.
Gilles Primout