Contexte historique

Ancien combattant de la 1ère guerre mondiale, il est décoré de la Croix de guerre avec palme. Militant communiste, il est élu conseiller municipal de Vitry en mai 1935, et devient adjoint du maire, Charles Rigaud. Trois semaines après la déclaration de guerre, le Parti communiste est dissous, le 26 septembre 1939. Edouard Til est déchu de son mandat municipal « pour appartenance au Parti communiste ». Il est relevé de ses fonctions de chef du 2e secteur de la Défense passive par le secrétariat permanent en date du 19 octobre 1939 : il rend sa lettre d’affectation, sa carte de service et son ordre de réquisition le 20 octobre 1939. Il continue à militer au parti communiste clandestin. Edouard Til est arrêté le 26 juin 1941 à 7 h du matin, à son domicile par le commissaire de police d'Ivry pour « distribution de tracts » le même jour qu'un autre conseiller municipal, M. Lagaisse, dont la fiche a été « réactualisée » par le commissariat de police de Vitry, le 28 mai 1941. Incarcéré au fort de Romainville, lieu de détention allemande, Edouard Til est transféré le lendemain au camp allemand de Compiègne (Frontstalag 122) puis déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des «45000». Edouard Til meurt à Auschwitz le 18 août 1942. La rue du Rû Grand où il habitait à Vitry, porte désormais son nom.