Marcel Pourchier en 1935

Légende :

Marcel Pourchier, membre du premier Comité de combat du Vercors - ici en 1935

Genre : Image

Type : Photographie

Producteur : Famille Pourchier

Source : © WIkipedia Commons Libre de droits

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : 1935

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes)

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Contexte historique

Commandant - Officier d'Active (OA) - Mort pour la France - 1897-1944

André, Marcel Pourchier naît en 1897, dans le petit village perché de Beuil, dans les Alpes-Maritimes, à près de 1 500 mètres d’altitude.

Carrière militaire :

Mobilisé au 4e RIC en 1916, il rejoint Saint-Maixent et se voit affecté comme aspirant dans un régiment de tirailleurs sénégalais. Blessé et gazé à Verdun, il obtient la Croix de guerre avec palme. De 1920 à 1922, il participe à la campagne de Syrie au RICM, participation qui lui vaut la Croix de guerre des TOE (Théâtre des Opérations Extérieures). En 1926, c’est son premier contact avec les Alpins, au sein du 3e RIA d’Antibes, puis jusqu’en 1930 à l’école de ski de la 15e région militaire. Il représente la France aux JO de Saint-Moritz en 1928.

Nommé capitaine en 1931, il est affecté au 27e BCA d’Annecy. L’année suivante, le général Dosse lui confie la création et l’organisation d’une école militaire de ski et de haute montagne à Chamonix. Il s’impose à tous par ses qualités humaines, ses talents de montagnard et son sens pratique. Il a fait beaucoup pour relever le niveau technique des troupes alpines.

À la déclaration de guerre, le capitaine Pourchier est affecté à l’état-major de l’armée, pour faire réaliser les effets nécessaires à l’expédition de Scandinavie. L’équipement des chasseurs de la brigade de haute montagne est sans équivalent.

En 1942, il est chef de bataillon à l’état-major de la 3e DBCA à Chambéry, jusqu’à la dissolution de l’Armée d’armistice.

Résistance - Libération :

Sollicité par Pierre Dalloz pour participer à l’élaboration de la partie logistique du plan « Montagnards », il lui répond : « S’il s’agit de Résistance et si c’est sérieux, vous pouvez compter sur moi ».
Au début 1943, il entreprend de recenser les capacités d’accueil du massif du Vercors, les gîtes, les ressources alimentaires, les points d’eau, les véhicules, les réserves de carburant, les zones favorables aux parachutages. Il parcourt le plateau de long en large - dont il acquiert une fine connaissance - et participe au premier Comité de combat du Vercors. Menacé par l’OVRA (Organisation italienne de vigilance et de répression de l'antifascisme), en mai 1943, il n’a d’autre parti que de se replier vers Nice, où il rejoint le colonel Journois, commandant l’ORA et chef local du réseau Alliance.

Le 4 janvier 1944, il tombe dans un guet-apens tendu par la Gestapo, avec le colonel Journois, le comandant Chaudière, les capitaines Chapeleau et Dupouy.
Le 28 avril, Pourchier est transféré au camp du Struthof. Dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, sentant les Alliés proches, les nazis massacrent 471 déportés, dont 108 agents d’Alliance. Parmi eux, le lieutenant-colonel Marcel Pourchier.

Il est à noter que les deux cousins de Marcel Pourchier, tous deux officiers, ont également été résistants. L’un d’eux, le capitaine Albert Pourchier, est mort à Neuengamme.


Pour en savoir plus:

La genèse de la Résistance, les phases de l'évolution de la gouvernance (G. Giraud)

La gouvernance du Vercors (G. Giraud)


Auteur : Jean-Pierre Martin, in Actes du colloque « Les Militaires dans la Résistance, Ain-Dauphiné-Savoie, 1940-1944 », Avon-les-Roches, éd. Anovi, 2010.

Sources : 

Jean-Pierre Martin, « Jusqu’au bout du devoir, le lieutenant-colonel Marcel Pourchier », in Les cahiers des troupes de montagne, n° 17, été 1999, pages 30-38.

Boris de Gueyer, 
L'ORA dans la région R2, Paris, chez l'auteur, 1994.