Contexte historique

En juin-juillet 1940, étudiante à la faculté de Rennes, Geneviève de Gaulle commence ses premiers actes de résistance en déchirant les affiches de l'occupant, en fabriquant de petites croix de Lorraine ou en arrachant, du pont de la Vilaine, un fanion nazi qu'elle rapporte chez elle comme trophée. Avec ses amis étudiants, elle imprime et diffuse des tracts contre les nazis et Vichy.

A la rentrée universitaire de 1941, inscrite en licence d'histoire à la Sorbonne, Geneviève de Gaulle est hébergée par sa tante, Madeleine de Gaulle. Madeleine est déjà active dans la Résistance organisée au sein du groupe du Musée de l'Homme (même si, du fait du cloisement, elle ignore qu'elle travaille pour cette organisation). Geneviève aide alors sa tante à transmettre des renseignements vers l'Angleterre et à diffuser des photographies du général de Gaulle. En effet, pour la plupart des Français, Charles de Gaulle n'est qu'une voix sur laquelle il est difficile de mettre un visage. Sa famille joue donc un rôle déterminant dans la transmission de son image. 

Malgré deux perquisitions de la Gestapo à son domicile, Madeleine de Gaulle échappe à la vague d'arrestations qui décime le réseau dit du Musée de l'Homme en mars et avril 1941. Geneviève prend alors conscience des risques encourus par les résistants mais cela ne la décourage pas pour autant. 

C'est au titre de son activité pour le groupe du Musée de l'Homme que Geneviève de Gaulle a été homologuée chargée de mission de 1ère classe (grade de capitaine) avec un début d'activité pris en compte en octobre 1940.