Louis Coquillet
Légende :
Louis Coquillet, cheminot communiste, membre de l'Organisation spéciale, participe à de nombreux attentats et sabotages. Arrêté en janvier 1942, il est fusillé au Mont-Valérien le 17 avril 1942.
Genre : Image
Type : Photographie anthropométrique
Source : © Archives de la Préfecture de Police de Paris Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc
Date document : Janvier 1942
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris
Contexte historique
Louis Albert Jean Coquillet est né le 6 mars 1921 à Saint-Méen-le-Grand (Ille-et-Vilaine). Après de bonnes études primaires, il réussit le concours des bourses et est admis comme apprenti à l'école des chemins-de-fer de Rennes. Il devient serrurier à la SNCF et pompier bénévole comme son père. Il fait partie de la société de gymnastique Les Vigilants.
Il adhère aux Jeunesses communistes en 1938. En septembre 1941, le commissaire Morellon perquisitionne à son domicile. Louis Coquillet parvient à enfermer le commissaire dans l'appartement et à prendre la fuite. Il sera condamné par défaut à douze ans de travaux forcés.
Il rejoint à Paris les combattants de l'Organisation spéciale. L'acte d'accusation retiendra contre lui diverses opérations, auxquelles il participa au côté de Marcel Bourdarias et de plusieurs autres :
- 21 novembre 1941 : attentat contre la librairie allemande Rive Gauche du boulevard Saint-Michel (à l'angle de la place de la Sorbonne).
- 26 novembre 1941 : attentat à la bombe contre la librairie militaire allemande située à l'angle de la rue de Rivoli et de la rue Cambon (Ier arrondissement).
- 2 décembre 1941 : attentat contre un local du RNP situé boulevard Blanqui (XIIIe), avec Pierre Georges et Bourdarias.
- 6 décembre 1941 : attentat boulevard Péreire (XVIIe arrondissement) contre le lieutenant Rahl, lequel est grièvement blessé.
- 15 décembre 1941 : attentat contre un poste de la Feldgendarmerie situé à l'Hôtel Universel, rue de la Victoire (IXe arrondissement).
- 17 décembre 1941 : incendie d'un camion de la Wehrmacht rue Mayran (IXe arrondissement) avec Marcel Bertone et Maurice Touati.
- 18 décembre, 21 h 30 : même opération rue Lamartine, à l'angle de la rue Buffault (IXe arrondissement), toujours avec Marcel Bertone et Maurice Touati. Des soldats allemands tirent. Coquillet et Touati parviennent à s'échapper, mais Bertone se fait arrêter.
- fin décembre 1941 : sectionnement d'un câble de transmission de la Wehrmacht dans le bois de Meudon avec Bourdarias.
- 3 janvier 1942 : attaque d'un local du RNP 11 bis rue de la Procession (XVe arrondissement), avec Bourdarias, Gueusquin et quatre autres membres des Bataillons de la Jeunesse.
Louis Coquillet est arrêté le 3 ou 5 janvier 1942, au cours d'un contrôle de police dans un café situé à l'angle du boulevard Saint-Germain et du passage du Commerce (actuelle Cour du Commerce-Saint-André, carrefour de l'Odéon). On trouvera sur lui un cachet de cyanure qu'il avait pour consigne d'avaler pour ne pas tomber vivant aux mains de la police.
Jugé lors du procès de la Maison de la Chimie, il est fusillé le 17 avril 1942 au Mont-Valérien.
Notice extraite du DVD-ROM La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004
Sources et bibliographie :
Archives de la préfecture de police.
André Kirschen, Le Procès de la Maison de la Chimie, Paris, L'Harmattan, 2002