Maquisards des Glières chantant

Légende :

Photographie représentant la veillée organisée pour le premier anniversaire de maquis d'Henri Onimus dit Humbert

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Conseil Général de Haute-Savoie/ Association des Glières / Raymond Perrillat Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc
Dimensions : 6 x 9 cm environ

Date document : 19 mars 1944

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Haute-Savoie

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Analyse média

Fin janvier 1944, l’espoir de parachutages alliés sur le plateau des Glières en Haute-Savoie, aboutit à la constitution d’un maquis de près de cinq cents hommes. Ce rassemblement hétéroclite (éléments de l’Armée secrète, des FTP, républicains espagnols), dirigé par des militaires d’active (« Tom » Morel puis Maurice Anjot) est encerclé et dispersé par les Allemands et la Milice en mars. Premier des gros maquis a avoir subi une répression de grande ampleur, Glières a été sur le moment même l’enjeu d’une guerre psychologique entre Vichy, qui le présenta comme un repaire de « terroristes », et la BBC qui en fit le symbole de la fusion des particularités résistantes au service d’une armée clandestine unifiée. Dans tous les maquis de France, un des moyens les plus utilisés pour opérer cette fusion a été la pratique du chant : chants identitaires d’une région, d’un pays, d’un groupe social, permettant à tous ces volontaires d’apprendre à se connaître, mais aussi de nouveaux chants, créés spécialement pour les maquisards, décrivant leur condition et leurs aspirations communes.

Les photos faites à l’époque sur le plateau des Glières ont été prises avec son Kodak par Raymond Perrillat, jeune maquisard de la section Allobroges. Né dans le village du Grand-Bornand, il était apprenti photographe. Sur cette photo, le 19 mars 1944, on reconnaît plusieurs chefs de section : au premier plan de gauche à droite Louis Jourdan dit Joubert (de dos), Marcel Huguet (de dos) et le capitaine Antonio (de profil). Au second plan, de gauche à droite et de face : Henri Onimus (Humbert), Jean Clavel, Lambert, Dancet dit Duparc, Nollin. Lors de la dispersion du maquis, Perrillat cacha ses rouleaux avec de l’armement dans des abris naturels, et récupéra le tout deux mois plus tard.


Bruno Leroux, Traces de Résistance, Fondation de la Résistance, 2011
Bibliographie : Pierre Golliet, Julien Helfgott et Louis Jourdan, Glières. Première bataille de la Résistance, Association des Rescapés des Glières, Annecy, 1946, p. 92 ; article « Raymond Perrillat » sur le site internet de l’Association des Glières, www.glieres-resistance.org.