Contexte historique

Georges, Eugène, Bourgoin est né le 19 juin 1905 à Achères (ex-Seine-et-Oise, actuel département des Yvelines). Il est le fils de Léonie Félicie Ancelin et de Gabriel, Jules, Bourgoin.

Pseudonyme : Gabriel

Marié à Huberte Tignolet, née le 1er mars 1892 à Toulon, et qui exerce la profession de sténo-dactylographe.

Il effectue son service militaire comme artilleur à Haguenau. Il est passé par l'école d'artillerie de Poitiers. Il est nommé au grade de lieutenant en 1927.

Lors de la Campagne de France, il sert comme lieutenant au 304e régiment d'artillerie de position (AP) au centre de Vernon (Eure). Il obtient alors le grade de capitaine.

Ingénieur diplômé des Arts et Métiers, il est contacté par Jean Meunier avant d'entrer au réseau CND-Castille en novembre 1942.

Il exerce en tant qu'ingénieur-directeur du bureau d'études du bâtiment et de la mécanique à Tours, puis comme ingénieur-directeur de l'entreprise Jaulard, située rue Mirabeau à Tours, jusqu'à son arrestation.

Il fournit des rapports de premier ordre, notamment sur les réseaux téléphoniques, dont il fournit les plans de relais et les installations allemandes de Cinq-Mars-la-Pile.

Arrêté le 25 novembre 1943 par la Gestapo, il est déporté à Mathausen en mars 1944. Rapatrié le 18 mai 1945, Georges Bourgoin est décédé à son retour de déportation, alors qu'il était hospitalisé à l'hôpital Bichat, le 27 mai 1945 à Paris.

La proposition de citation pour l'attribution de la Croix de guerre et la Médaille de la Résistance à titre posthume (15 septembre 1946) précise :
" Homme d'une énergie farouche, a montré en toute occasion les plus belles qualités de sang-froid et d'abnégation, faisant passer le service de la patrie avant sa propre personne. Est resté digne et fort jusque dans les épreuves les plus cruelles, a donné sa vie pour que la France vive ".

Décorations :
Croix de guerre 1939-1945 avec étoile d'argent ; Certificate of Service ; B.L. Montgomery.