Analyse média

D'abord réfractaire au STO puis FFI, Jacques Dietsch est le militaire qui défile derrière l'homme à la casquette (au premier plan), qui se trouve être son père.

Contexte historique

Jacques Dietsch est né le 27 juin 1922 à Paris XIe.
En 1939, il travaille avec son père au Bazar de l'Hôtel-de-Ville (BHV) de la rue Rivoli, où ils sont encadreurs.
Les gendarmes font un jour irruption au BHV, listing de requis du STO en main. Au nom de "Dietsch", Jacques se présente immédiatement, de crainte que son père, vétéran de 14-18 et viscéralement anti-allemand, ne soit confondu avec lui. Jacques est envoyé en Allemagne, où il travaille dans une usine à Bretten (Bade-Wurtemberg). Il apprend que sa mère est mourante et obtient une permission afin de se rendre à l'enterrement... mais ne retournera pas en Allemagne et optera pour la clandestinité. Sans papiers, sans emploi, sans travail, il traverse une situation très difficile, jusqu'à ce qu'il parvienne à s'employer sur un chantier, dans le jardin du Luxembourg, où il est chargé de recouvrir la fontaine Médicis de sacs de sable afin de la protéger des éventuels bombardements.

Dans la clandestinité, il porte le nom de "Jacques Lacombe" et sert d'agent de liaison, recevant des plis qu'il remettait à des personnes dont il ignorait l'identité.
Jacques Dietsch, FFI, a participé aux combats de la Libération de Paris. Le jour du défilé du général de Gaulle sur les Champs-Elysées, le 26 août 1944, il a même fait la connaissance de sa future épouse.
Peu après la guerre, il fut convoqué à la mairie de l'Haÿ-les-Roses pour recevoir la médaille du réfractaire. Lorsqu'il vit la file très fournie de ceux qui attendaient la médaille - et notamment de très nombreux communistes qu'il n'avait jamais vus avant - il quitta les lieux.

La médaille du réfractaire lui a été remise par la section des résistants du 14e arrondissement de Paris en 1968.
Jacques Dietsch est décédé le 21 avril 1996.