Contexte historique

En 1975, « année internationale de la femme », Geneviève de Gaulle-Anthonioz soutient la rédaction d’un « Manifeste de la femme du quart monde » présenté le 6 décembre face à un parterre de femmes venues de toutes les régions de France et d’Europe. Pendant deux jours, se succèdent à la tribune des intervenantes qui sont des mères de familles vivant dans des bidonvilles de région parisienne. Dans l’assistance figurent la secrétaire d’Etat à la Condition féminine, Françoise Giroud mais aussi l’épouse du président de la République, Anne-Aymone Giscard d’Estaing. Geneviève de Gaulle Anthonioz s’adresse à elle en ces termes : « Nous espérons que ce congrès permettra qu’un tournant soit pris dans l’histoire de celles qui n’ont connu, jusqu’ici, qu’ignorance, insécurité et humiliations. ».

La même année, le Père Wresinki reçoit la Légion d’Honneur au titre de la Condition féminine. Au début de l’année 1977, Geneviève de Gaulle et le Père Joseph profitent également de la visite médiatisée (et critiquée) de Valéry Giscard d’Estaing et son épouse à la famille Macaud, logés dans une cité de promotion familiale, pour alerter le président sur les proportions prises par l’illettrisme : un recensement est alors lancé au moment du service militaire et les résultats alarmants motive les associations à mettre en œuvre une grande campagne d’alphabétisation.