Place de Lattre de Tassigny, Issy-les-Moulineaux (92)
Légende :
La place s’ouvre au carrefour des rues du Général Leclerc, Auguste Gervais, Diderot, André Chénier, et de l'avenue Victor Cresson.Elle est située dans le quartier : Centre Ville / Corentin Celton - Les Varennes. Son nom lui a été attribué par une délibération du Conseil municipal du 28 février 1985.
Genre : Image
Type : Plaque
Producteur : Claude Richard
Source : © Collection Claude Richard Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : Juin 2015
Lieu : France - Ile-de-France - Hauts-de-Seine - Issy-les-Moulineaux
Contexte historique
Jean-Marie de Lattre de Tassigny, futur maréchal de France, est né le 2 février 1889 à Mouilleron-en-Pareds en Vendée, comme son aîné Clemenceau, et il meurt le 11 janvier 1952 à Paris. En janvier 1940, il prend le commandement de la 14e division d'infanterie qui combat héroïquement pendant les affrontements avec la Wehrmacht à Rethel, où sa division résiste et parvient à conserver sa cohésion militaire au milieu du chaos de la débâcle.
En août 1942, il est contacté par Jean Moulin pour prendre la tête de l'AS (Armée secrète) mais il refuse. Arrêté après avoir refusé l'ordre de Vichy de ne pas combattre les Allemands qui envahissent la zone Sud en novembre 1942, il est alors condamné à 10 ans de prison par le tribunal d'État de Lyon en janvier 1943. Parvenant à s'évader de la prison de Riom en septembre 1943, muni de faux papiers au nom de Dequenne, instituteur, il est conduit par le résistant Henry Gorce Franklin à Lyon et confié à Paul Rivière, "Charles Henri", chef de la SAP (Section atterrissages et parachutages) de la zone Sud. Ce dernier le cache provisoirement au Port-d'Arciat, puis en un lieu plus sûr, à l'hôtel du Raisin de Pont-de-Vaux, momentanément fermé, et tenu par les époux Badez.
C'est là qu'il attend un avion pour Londres en compagnie d'un homme politique, Eugène Claudius-Petit. Ils doivent se tenir prêts pour embarquer dans la nuit du 10 octobre 1943, sur le terrain "Aigle" de Manziat, mais l'avion renonce à atterrir à cause du brouillard. L'opération, reportée d'une semaine, annoncée trois fois par le message "L'oncle Achille a 68 ans", se passe bien, réussite confirmée par le message "Le roi Piot est bien arrivé".
Ayant retrouvé le chef de la France Libre, le Général va se rendre à Alger, où il arrive en décembre 1943, après avoir été promu au rang de général d'armée, le 11 novembre 1943, par le général de Gaulle. En décembre 1943, il prend la tête de l'Armée B qui devient par la suite la Première Armée française.
Après la campagne d'Italie, et après avoir libéré l'île d'Elbe, le général de Lattre de Tassigny débarque en Provence le 16 août 1944, prend Toulon et Marseille, remonte la vallée du Rhône en prenant Lyon au passage. De nombreux maquisards de l'Ain et du Haut-Jura s'engagent dans la 1ère armée. Le 9 septembre 1944, le général s'arrête à Pont-de-Vaux, accompagné de l'ambassadeur américain "Bullit" et du plus jeune sénateur américain, "Ludge". Puis ce sont les combats des Vosges, le passage du Rhin, la libération de l'Alsace où il remporte des victoires autour de Strasbourg et surtout à Colmar, enfin l'entrée en Allemagne jusqu'au Danube. De Lattre prend Karlsruhe, la Forêt-Noire et Stuttgart où de très nombreux soldats allemands sont capturés.
Il représente la France à la signature de la capitulation allemande le 8 mai 1945 à Berlin. Après la guerre, il revient à Manziat saluer les résistants qui l'ont aidé à rejoindre l'Angleterre et poursuit sa carrière ; il est nommé Maréchal de France à titre posthume.
Equipe Ain-Haut-Jura, in DVD-ROM La Résistance dans l'Ain et le Haut-Jura, AERI, 2013