Philippe de Vomécourt en uniforme de garde-chasse
Légende :
Cette photographie montre Phillipe de Vomécourt en tenue de garde-chasse ; celle-ci lui servait de couverture à ses activités clandestines.
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Musée départemental de la Résistance et de la Déportation de Lorris Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc
Date document : 1944
Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Loir-et-Cher - Nouan-le-Fuzelier
Analyse média
Témoignage de Philippe de Vomécourt : "En apprenant à Londres que je serais déposé en Sologne, j'avais aussitôt pensé que je pourrais vaquer à mes affaires avec plus de tranquilité si je prenais l'aspect d'un garde-chasse. J'avais fait faire le costume avant de quitter Londres et je m'étais procuré ensuite sur place le reste de l'équipement. Tout y était, les brodequins, les molletières, la veste aux larges poches, la casquette plate soutachée d'or. Je savais en quelle estime les Allemands tiennent chez eux les garde-chasse. Dans un village, le principal notable est le maire, mais les gardes viennent immédiatement après lui. Mon uniforme m'a sauvé plus d'une fois. Un jour où les Allemands avaient barré toutes les routes, aidés par la police française, je traversais tranquillement le village à pied en poussant ma bicyclette et quand un policier m'arrêta, je lui dis que j'avais à faire dans les environs. Un soldat allemand donna l'ordre de me laisser partir".
Philippe de Vomécourt, Les artisans de la Liberté, PAC, 1975.
Contexte historique
Après son évasion d'Eysses, Philippe de Vomécourt entame son voyage de retour en Angleterre, qui passera par les Pyrénées et l'Espagne, en compagnie de Gaillard. Le 8 mars, il arrive en Angleterre où il suit un entraînement de quelques semaines avant de recevoir une nouvelle mission : organiser l'action de cinq équipes du SOE, composées d'un chef, d'un adjoint et d'un opérateur radio. La zone d'action concerne six départements (centrés sur la Sologne) : Loiret, Loir-et-Cher, Cher, Sarthe, une partie de l’Indre, et une partie de l’Indre-et-Loire. En avril 1944, quelques jours avant son départ, il glisse pendant une séance de culture physique et se déchire un muscle de la jambe : il devra faire le voyage en Lysander, tandis que ses équipiers seront parachutés avant lui, tels Stanislaw Makowski, son adjoint, et Muriel Byck « Violette », son opérateur radio. Dans la nuit du 9 au 10, il est déposé par Lysander près de Châteauroux. En septembre 1944, c'est lui qui reçoit, avec le général américain Macon, la reddition du général allemand Elster.
Fabrice Bourrée