Plaque à la mémoire de Jean Valayer, Soisy-sur-Seine (Essonne)

Légende :

Sur un mur à l'intersection du boulevard de la République et de la rue de l'Église, à droite du monument aux morts.

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Producteur : G. Gléran

Source : © Geneanet Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 2015

Lieu : France - Ile-de-France - Essonne - Soisy-sur-Seine

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Contexte historique

Né le 4 avril 1920 à Paris, domicilié à Soisy-sur-Seine, chef de service d'une société commerciale, Jean Valayer souscrit un engagement volontaire le 19 octobre 1939 au Dépôt de Cavalerie n°5 à Orléans. Il est muté le 4 janvier 1940 au 4e Hussards à Rambouillet puis en avril 1940 à l'Ecole de l'Air à Versailles. Démobilisé à Rabat (Maroc) le 19 août 1940, il se rengage le 27 novembre 1942 au 1er Régiment de Chasseurs d'Afrique à Rabat (aspirant de réserve). 

Muté au BCRA d'Alger le 15 novembre 1943, une fausse carte d'identité lui est établie par le BCRA au nom de Perrou Albert. Valayer quitte Alger par avion pour le BCRA de Londres le 24 novembre 1943. Il signe alors un engagement volontaire pour la durée de la guerre au titre des Forces françaises libres le 29 novembre 1943. 

Remis à disposition des Forces terrestres en Grande-Bretagne (FTGB) le 16 avril 1944, il est affecté à la compagnie d'instruction du quartier général. Détaché temporaire à l'infanterie de l'Air le 21 mai 1944, il y a définitivement muté par changement d'arme le 8 juin 1944 et rejoint le 3e régiment de Chasseurs parachutistes avec le grade de sous-lieutenant.

Début juin 1944, avec l'arrivée de renforts venus d'Afrique du Nord et les anciens du french squadron du 2nd SAS qui sont amalgamés aux hommes de la section motorisée du 3rd SAS, le lieutenant de Combaud-Roquebrune décide de former un squadron jeeps. Rapidement, avec l'aide d'artisans locaux, les jeeps sont préparées et les hommes débutent leur formation. Cinq pelotons sont constitués et répartis dans les fermes autour de Kilmarnock. Les lieutenants de Combaud-Roquebrune, Picard et de Sablet ainsi que les sous-lieutenants Valayer et Plowright se chargent de l'instruction. Début août, une première opération de largage d'un peloton jeeps est reportée. Finalement, dans le cadre de la mission Newton, les pelotons embarquent à Portsmouth et débarquent à Courseulles le 19 août 1944 avant de prendre la direction de Laval. Les pelotons Roquebrune et Picard doivent rejoindre les missions Harrod et Barker en Saône-et-Loire. De son côté, le peloton Valyer a reçu pour mission de traverser la Loire pour rallier la base Dickens du capitaine Fournier. Enfin, les pelotons Plowright et de Sablet doivent rejoindre la base Moses.

En avril 1945, Jean Valayer participe à l'opération Amherst aux Pays-Bas. Le 7 avril 1945, 47 avions Stirling du 38 Group RAF décollent des aérodromes de Sheperds Grove, Rivenhall et Great Dunmow. Dans le cadre de la mission Amherst, ces avions transportent 705 hommes des 3rd et 4th SAS ainsi qu'une équipe Jedburgh. Les SAS sont chargés de harceler les unités ennemies, monter des embuscades et s'emparer de quelques points de communication stratégiques afin de faciliter la progression de la 1re Armée Canadienne à travers la province de Drenthe au Pays-Bas. Les parachutistes SAS doivent être parachutés sur un axe entre Hoogeveen et Groningen sur 20 Dropping-zones différentes. Chaque stick est composé de 15 hommes.
Le sous-lieutenant Valyer commande le stick 38 qui 
atterrit dans les faubourgs d'Assen. Les hommes sont dispersés dans les jardins et les ruelles. Au cours de la marche, le groupe se disloque. Le sous-lieutenant Raillard et sept hommes installent une base et monte quelques embuscades avant de libérer Bovensmilde. De son côté, le sous-lieutenant Valayer se retouve seul avec Doal et Azem. Le jour approche et les hommes trouvent refuge dans une grange. Ils sont rejoints peu après par Marcel Lévêque et Robert Spina du stick Rouan, Pierre Bévalot du stick Boulon et Jean-Pierre Munch du stick Picard. A l'aube du 9 avril, la grange est encerclée et le combat s'engage. Les SAS contiennent l'ennemi qui décide de mettre le feu au bâtiment. Seul Jean-Jacques Doal, blessé et à court de munitions, sortira vivant de cette opération.

Jean Valayer a été nommé à titre posthume chevalier de la Légion d'Honneur avec attribution de la croix de guerre avec palme par décret du 20 avril 1946. Un dé cret royal du 2 janvier 1951 lui a décerné la Bronzen Kruis. Son nom est inscrit sur le monument commémoratif de la ville d'Assen.


Fabrice Bourrée

Sources : 
Service historique de la Défense, Vincennes, 16 P 582 460 (dossier Jean Valayer)
Memorial genweb
http://fflsas.org