Crypte du Mémorial de la France Combattante
Genre : Image
Type : Crypte
Producteur : Claude Richard
Source : © Collection Claude Richard Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : Août 2015
Lieu : France - Ile-de-France - Hauts-de-Seine - Suresnes
Contexte historique
Dès 1945, le Gouvernement provisoire de la République française, présidé par le général de Gaulle, décide d’ériger au Mont-Valérien, lieu d’exécution de nombreux résistants et otages sous l’Occupation, un monument commémoratif aux « Morts pour la France » de la Seconde Guerre mondiale. À l’initiative d'Henri Frenay, alors ministre des Prisonniers, Déportés et Réfugiés, une cérémonie grandiose se déroule les 10 et 11 novembre 1945. Les corps de quinze combattants sont accompagnés à travers Paris en cortège jusqu’à l'Arc de Triomphe. Ils sont ensuite déposés au cours d'une prise d'armes solennelle dans une casemate du fort du Mont-Valérien transformée en caveau provisoire. Sur la paroi est gravée l’inscription qui se retrouve dans la crypte : « Nous sommes ici pour témoigner devant l'histoire que de 1939 à 1945 ses fils ont lutté pour que la France vive libre ». Les quinze dépouilles symbolisent la France au combat de 1939 à 1945 et les divers aspects de la lutte engagée : les soldats de la campagne de 1939-1940, ceux des Forces françaises libres, les résistants de l’intérieur, et les combattants de l’armée de Libération. Une résistante déportée est également choisie pour évoquer le martyr de la déportation. Un 16ème corps, celui d'un soldat fusillé par les Japonais en 1945 en Indochine, est transféré au Mont-Valérien le 9 mars 1952. Le 26 avril 1954, lors de la première « journée nationale du souvenir des victimes et héros de la Déportation », une urne contenant les cendres de déportés inconnus est déposée dans le caveau provisoire.
Resté en sommeil depuis le départ du général de Gaulle du gouvernement en janvier 1947, le projet de monument est relancé en 1958. À son retour au pouvoir, le général de Gaulle décide de faire édifier le « Mémorial de la France combattante » au Mont-Valérien. Félix Brunau, inspecteur général des bâtiments civils et palais nationaux, est chargé de la mise en œuvre des travaux. Dans la nuit du 17 juin 1960, lors d'une veillée émouvante, chacun des cercueils des seize combattants, accompagné de six porteurs de torches, est transféré dans la crypte du mémorial. Le général de Gaulle, Président de la République, inaugure officiellement le Mémorial de la France combattante le 18 juin 1960, lors d’une grande cérémonie publique commémorant le 20ème anniversaire de l’appel qu’il lança depuis Londres en 1940.