Plaque à la mémoire de Jean Roger Debrais, Paris 18e
Légende :
Plaque située au 1 rue Foyatier, Paris 18e
Genre : Image
Type : Plaque commémorative
Producteur : Claude Richard
Source : © Collection Claude Richard Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : Août 2015
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris
Contexte historique
Jean Roger Debrais est né le 25 juillet 1923 à Clichy (Seine, Hauts-de-Seine). Sous l’Occupation, Jean Debrais, dont le père était employé de bureau, était toujours domicilié chez ses parents 24 rue d’Orsel à Paris (XVIIIe arr.). Ces derniers ignoraient ses adresses dans la clandestinité. Membre du Centre laïque des auberges de jeunesse, il fut recherché par la police dès le début de 1941. Il entra à l’Organisation spéciale en novembre 1941, devint l’un des chefs de groupe et en prit la direction après le départ en Province de Pierre Georges (futur Colonel Fabien). Il fut l’un des acteurs ou l’un des organisateurs de très nombreuses actions : vol de 30 kilos d’explosifs en novembre 1941 dans une carrière entre Creil et Chantilly, attentat du 28 janvier 1942 contre une brasserie du faubourg Montmartre, attentat du 22 février 1942 contre un camion allemand à Paris XVIIIe arr., attentat du 1er mars 1942 contre une école où était installé un cantonnement allemand rue Tanger au cours duquel un soldat allemand fut tué, tentative d’attentat place Wagram à Paris le 8 mars 1943. Il fut l’un des trois résistants qui échappèrent aux arrestations de mars 1942. On le retrouva responsable d’un groupe spécial des FTP dans l’interrégion parisienne, groupe chargé de la destruction par sabotage des voies ferrées mais aussi d’autres actions contre les collaborateurs. Il assura la direction de ce groupe spécial jusqu’à l’hiver 1943 et fut alors remplacé par François Roeckel (Rageac). Ce retour à la base intervint, semble-t-il, à la suite d’un désaccord avec Roeckel. Jean Debrais avait entre-temps assisté à l’attaque d’un café-tabac, boulevard du Palais, participé à un attentat contre la caserne des gardes à Courbevoie, à celui contre le central téléphonique de la rue de Grenelle, à une tentative d’assassinat contre Vassart et, avec Roeckel, avait tué le chef adjoint de la Brigade spéciale 2, Tissot. Jean Debrais, qui avait à quatre reprises échappé à l’arrestation et qui, à la dernière tentative en date à Malakoff, avait tiré sur les inspecteurs, fut arrêté par trois policiers de la Brigade spéciale alors qu’il allait à un rendez-vous 35 rue d’Anjou à Paris (VIIIe arr.) le 15 décembre 1943. Il tenta de s’enfuir, fut mortellement blessé et mourut le lendemain à l’Hôpital Marmottan sous sa fausse identité : Pierre, Roger Régnier, né le 25 juillet 1918 à Clichy, demeurant boulevard Mortier à Paris (XXe arr.). Il avait eu successivement pour pseudonymes Roger et Moulins. Un mystère subsiste cependant sur la date de son arrestation et de son décès. En effet, son dossier à Caen signale qu’il fut arrêté le 14 décembre 1943 et qu’il mourut le jour même à l’hôpital Marmottan. Le dossier contient une copie de son acte de décès enregistré le 14 décembre à la mairie du XVIIe arr. Ces informations ne concordent pas avec celles qui figurent dans les dossiers de la préfecture de police. Jean Debrais fut homologué à titre posthume lieutenant FFI.
Jean-Pierre Besse, Maitron en ligne