Raymond Anne, dit "Filochard"

Légende :

Raymond Anne, dit "Filochard", maquisard du C 12, agent de liaison motocycliste, dont le corps repose au Mont Valérien, sans date

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Archives 11e Cuirassiers Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Sans date

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes)

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Contexte historique

Sergent - SOR - dit Filochard

1922-1944 - Mort pour la France


État-civil

Raymond Anne est né le 17 novembre 1922 à Villers-Bocage (Calvados).
Il fut apprenti boucher à Ormesson-sur-Marne, puis à Bonneville-sur-Marne (Val-de-Marne).
Son père, Joseph, militant communiste, est interné dès 1941 au camp de Pithiviers (Loiret), puis à Voves (Eure-et-Loir) jusqu’à la Libération.


Résistance – Libération

Dès juin 1940, Raymond Anne prend part dans la clandestinité, au sein des Comités populaires de la région parisienne, à diverses actions : impression et diffusion de tracts, sabotage dans les entreprises travaillant pour les Allemands, etc.

Dénoncé, il est arrêté, puis relâché au bout de quelques jours. Il part alors pour Grenoble où, avec de petits groupes, il se livre à toutes sortes d’actions patriotiques. Il est arrêté une nouvelle fois pour refus de travailler pour les Allemands et propagande anti-allemande (tracts, etc.). Après 25 jours de prison, il rejoint un Chantier de la jeunesse à Villard-de-Lans.

Il passe au maquis, à Gresse, le 27 mai 1944, au C12 (secteur Vercors, AS).

Il est nommé sergent FFI à compter du 1er juin 1944.

Il est affecté à la compagnie Hardy, puis au 11e cuirassiers, comme agent de liaison motocycliste.

Il tombe au combat au hameau de la Mure, à Vassieux-en-Vercors, le 21 juillet 1944, aux côtés du capitaine Hardy (Haezebrouck).


Son nom a été tiré au sort pour être parmi les 15 victimes de guerre enterrées au Mont Valérien en novembre 1945.
Son corps sera exposé sous l’Arc de triomphe le 11 novembre 1945, avant d’être inhumé au Mont-Valérien, où il représente les maquisards tombés au combat. 

Il repose dans le caveau n° 3 de la crypte « Mémorial de la France combattante », aux côtés de 14 résistants morts pour la France (fusillés, déportés résistants, etc.).


Un bronze intitulé Maquis, de Raymond Corbin, exposé sur l’esplanade, symbolise leur sacrifice.

Homologation et distinctions

Homologué « Interné-résistant » ; Médaille militaire (à titre posthume) ;  Croix de guerre avec étoile d’argent (à titre posthume). Le contenu de la citation à l’ordre de la division fait état d’un « cavalier (motocycliste faisant le lien entre différents groupes) très courageux » ;  Médaille de la Résistance (à titre posthume).

 

 

Pour en savoir plus :


Les raids et coups de boutoir contre la Résistance du Vercors (G. Giraud)

 


Auteur : Alain Raffin

Sources :
Alain Raffin, pour l'ANPCVV, in Actes du colloque "Les militaires dans la Résistance, 1940-1944", Avon-les-Roches, éd. Anovi, 2010.

Dossier individuel du SHD 16P 14219.

Site Maitron en ligne, biographie par Robert Serre.

Dauphiné Libéré du 13 novembre 1945.

Patrick Martin, La Résistance dans le département de la Drôme, 1940-1944, thèse Université Paris-IV Sorbonne, 2001, base de données noms.

Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, chez l'auteur, 1991, p. 229.

Site Internet du Mont Valérien.