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Analyse média

La une du quotidien Rouge-Midi daté du 28 août 1944 porte pour l’essentiel sur la situation à Marseille. Le gros titre signale la reddition du fort Saint-Nicolas et des batteries côtières. Cette première page comporte cinq photographies. La plus grande, mise en valeur par sa position, est celle du député communiste de Marseille, Jean Cristofol, revenu d’Alger. Une plus petite est une vue du fort Saint-Jean, dont la garnison a été anéantie. Les trois autres ont rapport au ravitaillement. Les tracas de la vie quotidienne réapparaissent.

À noter, en place centrale le communiqué, encadré, du syndicat CGT des Métaux appelant à la reprise immédiate du travail, de manière à soutenir l’effort de guerre (voir le verso).

Contexte historique

Rouge-Midi est, avant-guerre, l’organe « régional » (de fait départemental) du Parti communiste, Section Française de l’Internationale Communiste (SFIC). Il reparaît clandestinement pendant la Seconde Guerre mondiale.

Pendant les combats de la libération de Marseille, les 22 et 23 août 1944, des groupes de résistants occupent les locaux des quotidiens vichystes, situés sur la rive sud du Vieux-Port, et y impriment leurs propres journaux.
 Les premiers quotidiens à sortir légalement sous une forme imprimée sont Le Provençal, La Marseillaise et Rouge-Midi. « Quotidien régional du Parti communiste français », Rouge-Midi est imprimé, comme La Marseillaise, sur les presses du Petit Marseillais et paraît depuis le 24 août. Le sous-titre l’indique en sa quinzième année : il paraissait avant-guerre comme hebdomadaire ou bimensuel puis clandestinement pendant l’Occupation.