Analyse média

Ce document est une vue aérienne du centre ville de Marseille, des ports et d'une partie des quartiers ouest, prise depuis un bombardier allié le 27 mai 1944. L'épais nuage de fumée qui se dégage des gares et de certains quartiers de la ville atteste des points d'impact des bombes.

Contexte historique

Le 27 mai 1944, entre 10 heures 43 et 11 heures, 134 bombardiers B-24 répartis en quatre groupes de bombardement (ou « Bomb Groups », BG) de 30 à 37 bombardiers, déversent en un seul passage 288 tonnes de bombes sur Marseille. Bien que volant entre 19 000 et 20 000 pieds (soit entre 5 791 et 6 400 mètres), 28 bombardiers ont été touchés par la flak*, mais aucune perte n’est à déplorer. Les installations stratégiques ferroviaires, objectif initial des bombardements, sont  endommagées, sans toutefois perturber définitivement le trafic. En revanche, les bombes tombées sur les abris de toutes sortes où s'est réfugiée la population et les immeubles effondrés sur leurs occupants, laissent un bilan lourd : 1 832 morts et 1 300 blessés, à quoi s’ajoutent 404 immeubles détruits et 846 inhabitables.
De là sont nés un ressentiment et un traumatisme apparaissant encore de nos jours dans les conversations de ceux qui ont vécu l’événement.

 

* abréviation de die Flakartillerie (en allemand : artillerie antiaérienne).