Contexte historique

Né le 18 juillet 1911 à Orléans, Marcel Lerouge, mécanicien de formation, travaille chez Hachette comme porteur de journaux. Il alors domicilié dans le 9e arrondissement de Paris. Recherché par la police, il trouve refuge dans le Loiret.

En décembre 1942, il rejoint le groupe Chanzy d’Orléans, rattaché aux FTP. En décembre 1943, il est nommé adjudant FTP.
Il participe à de nombreuses liaisons, à des diffusions de tracts ainsi qu’à plusieurs opérations de sabotage parmi lesquelles :
13 février 1943 : sabotage du câble Paris-Lyon
23 février 1943 : sabotage ligne ferroviaire Paris-Orléans
6 mars 1943 : déraillement à Saint-Cyr-en-Val
14 mars 1943 : coupure du câble Orléans – Saint-Malo

Le 4 avril 1943, Marcel Lerouge est arrêté sur dénonciation à son domicile orléanais, 181 rue du Faubourg saint Vincent, par la section politique de la 5e brigade de sûreté. Remis aux Allemands, jugé par le conseil de guerre de la feldkommandantur d’Orléans, il est fusillé le 8 octobre 1943 à Saint-Jean-de-Ruelle.

Son nom figurait sur une plaque commémorative (aujourd’hui disparue) dévoilée le 21 août 1946 sur la façade de l’immeuble des messageries de presse au 111 rue Réaumur à Paris (IIe arr.)

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Marcel Couillon est né le 14 mai 1905 à Orléans (Loiret). Il est le fils de Jeanne Magloire, 28 ans et d'Albert Couillon, 32 ans, typogarphe, son époux. Il habite au 179 Faubourg Saint-Vincent à Orléans au moment de son arrestation. Conducteur de poids-lourds, il est employé aux PTT à Orléans. Il devient pupille de la Nation en 1920. Il épouse Marie Lerouge le 6 août 1927, à Orléans. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier puis libéré le 23 août 1941. Marcel Couillon reprend contact avec le parti communiste clandestin dès son retour de captivité. Il est alors chargé de la diffusion de la presse clandestine à Orléans.

Marcel Couillon est arrêté le 18 octobre 1941, par la police française, en raison de ses activités politiques, en même temps que 8 de ses camarades (parmi eux Marcel Boubou, Henri Ferchault). Marcel Couillon est conduit à la prison de la rue Eugène Vignat, à Orléans. II est remis aux autorités allemandes à leur demande. Celles-ci l’internent au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Frontstalag 122).

Raymond Gaudry signale sa présence dans le convoi du 6 juillet 1942, dans sa lettre lancée du wagon. Ce convoi d’otages composé, pour l’essentiel, d’un millier de communistes (responsables politiques du parti et syndicalistes de la CGT) et d’une cinquantaine d’otages juifs (1170 hommes au moment de leur enregistrement à Auschwitz) faisait partie des mesures de représailles allemandes destinées à combattre, en France, les « judéo-bolcheviks » responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941.

Antoine Vannin, de Valleroy, a témoigné avoir été avec lui à Birkenau, jusqu'au 13 juillet 1942. Il n'apprend son décès qu'en décembre. Marcel Couillon meurt le 1er septembre 1942 d’après son certificat de décès établi au camp pour le registre d’état civil de la municipalité d’Auschwitz (in Death Books from Auschwitz Tome 2 page 286). Sa fiche d'état civil établie en France après la Libération porte toujours la mention «décédé le 15 octobre 1942 à Auschwitz (Pologne)».