Plaque à la mémoire d'Albin Davin, Marsanne (Drôme)

Légende :

Plaque apposée 12 avenue Albin Davin à Marsanne (Drôme)

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Producteur : Claude Richard

Source : © Collection Claude Richard Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - Marsanne

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Contexte historique

Albin Davin, socialiste, était chef de cuisine à l'Hôtel de France à Valence. Il agissait sous les pseudonymes de "Philippe", "Noël".

Dans son garage se réunit un groupe de résistants dès l'été 1941. Il est en liaison avec Spézini à Montélimar. En 1942, il est contacté par Libération, nommé chef départemental en janvier 1942. Il propose à Grouiller, imprimeur à Montélimar, d'imprimer Libération.
Il est désigné chef des MUR jusqu'à son arrestation. Il devient agent des comités de réception de parachutages de la Drôme, placé sous le contrôle d'Henri Faure, il est responsable du terrain "Faber" au nord de Marsanne.
L'été 1943, Pons le contacte pour le SOE. Arrêtés avec son adjoint Chartron le 12 octobre 1943, ils sont amenés à la Gestapo de Marseille où ils ne parleront pas sous la torture.

Dans une interview recueillie en 1984, Pierre de Saint-Prix, préfet de la Libération, explique le comportement de Davin face à ses bourreaux :
"Et on ne sait pas qui parlera et qui ne parlera pas. Le cas de Davin, de Marsanne, était très curieux. Davin était chef MUR à ce moment-là. C'était un garagiste à cheveux blancs déjà, un noceur, un type qui adorait boire, les filles, tout ça, qui était je-m'en-foutiste, mais autant qu'on peut l'être. Alors, la Gestapo l'arrête : immédiatement, dans toute la région, on dit : " Oh ! Davin est arrêté, il faut tous se planquer parce qu'il va parler ", étant donné qu'on le connaissait comme une chiffe. Adorable, mais se foutant de tout. Eh ben, il n'a rien dit ! Il est resté aux Beaumettes pendant trois ou quatre mois, on lui a brûlé les mains, les pieds et les couilles. Il n'avait plus de couilles, ni de mains, ni de pieds. On l'a transporté à Flossenburg. Ses camarades le faisaient manger parce qu'il n'avait plus de mains, il est mort trois mois après. Il n'a jamais rien dit. Et il connaissait tout le monde nommément. Il avait les listes de tous les camarades, ce qui n'est pas prudent, mais il les avait, étant chef MUR ! ".

Davin et Chartron meurent en Déportation à Flossenbürg.


Jean Sauvageon et Robert Serre in DVD-ROM La Résistance dans la Drôme - le Vercors, AERI, 2007