Propriété de la famille de Vomécourt à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne)
Légende :
La propriété familiale de Geneviève de Vanssay de Blavous, l'épouse de Philippe de Vomécourt, appelée Bas-Soleil, située à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne), a joué un rôle important, dès 1941, dans l'histoire du SOE en France.
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Cliché David Harisson Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en couleur
Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Limousin) - Haute-Vienne
Analyse média
La propriété est située au nord du territoire communal de Saint-Léonard-de-Noblat, à environ 15 kilomètres à l'est de Limoges, à 2 km à l'est de la halte ferroviaire de Brignac (sur la ligne Limoges-Tulle). Elle se compose de 120 hectares de terrain et d'une maison de style colonial, entourée de balcons, construite par Louis Gay-Lussac, fils du savant. L'épouse de Philippe de Vomécourt, Geneviève de Vanssay de Blavous, arrière-arrière-petite-fille du savant Gay-Lussac (1778-1850), en a hérité de sa tante.
Fabrice Bourrée
Contexte historique
Le 12 mai 1941, Pierre de Vomécourt, frère de Philippe, que ce dernier n'a pas vu depuis un an, se présente à sa propriété de Bas-Soleil. Il était en Angleterre, où il a été recruté par le SOE, et il a été parachuté dans la nuit du 10 au 11 mai près de Châteauroux. Sans hésiter, Philippe accepte la mission que lui propose Pierre : il prend en charge l'organisation des premiers groupes d'action dans l'ensemble de la zone libre. Pierre fera de même en zone occupée, et ils proposeront à Jean la zone interdite. Dans la nuit du 12 au 13 juin 1941, un parachutage d'armes, préparé par Pierre et Georges Bégué, a lieu dans un champ de la propriété de Philippe. Modeste, car il n'apporte que deux containers, il est notable car c'est le premier parachutage d'armes réalisé par le SOE en France.
Selon Michael Foot, "le comité de réception se composait de Philippe de Vomécourt et du gendre de son jardinier. Ils cachèrent le matériel dans les massifs d'arbustes entourant la maison, égarèrent les soupçons de la police locale (l'un des conteneurs avait pendouillé sous l'aile de l'avion pendant toute l'heure où celui-ci avait tourné en rond, ce qui n'avait pas manqué d'attirer l'attention) et se retrouvèrent équipés de mitraillettes, de couteaux de combat, de plastic et de mines ventouses avec détonateurs à retardement, destinés à couler des navires. Il est vrai que la mer était à près de 200 kilomètres, mais ce matériel venu de Londres, malgré son inadéquation aux besoins du moment, renforça encore l'excellent moral des Vomécourt".
Auteur : Fabrice Bourrée
Sources :
Michael Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008.
Philippe de Vomécourt, Les Artisans de la Liberté, traduit de l'anglais par Patricia Owen, PAC, 1975.