Les autorités civiles et militaires saluent les troupes à Marseille

Légende :

Quai des Belges, les autorités civiles et militaires saluent les troupes, Marseille, 29 août 1944

De gauche à droite : André Diethelm, commissaire à la Guerre, Emmanuel d’Astier de la Vigerie, commissaire à l’Intérieur du CFLN (Comité français de Libération nationale), le général de Lattre de Tassigny et le général de Goislard de Monsabert

Genre : Image

Type : Photographie

Producteur : Photographe : Jacques Belin

Source : © ECPAD - TERRE 271-6090 Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : 29 août 1944

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Marseille

Ajouter au bloc-notes

Analyse média

La reddition définitive de l’occupant est signée le 27 août 1944 à 20 heures et prend effet le 28 août 1944 à 15 heures, mettant un terme à la bataille de Marseille. Le lendemain, en présence notamment du général de Lattre de Tassigny, du général de Goislard de Monsabert ainsi que d’André Diethelm, commissaire à la Guerre et d’Emmanuel d’Astier de la Vigerie, commissaire à l’Intérieur du CFLN (Comité français de Libération nationale), une prise d'armes suivie d'un grand défilé ont lieu sur le Vieux-Port, en l'honneur des troupes et des FFI qui ont libéré la ville.

Sur le Vieux-Port, les troupes sont passées en revue, et André Diethelm s'adresse aux FFI. La symbolique de cet événement est forte. Les militaires, FFI, FTP et troupes de Libération sont à l'honneur. Leur action a permis la libération de la cité même si la guerre est encore loin d'être terminée. Cependant, la composition des cortèges souligne qu'il n'y a pas vacance des pouvoirs civils : dès le lendemain de la capitulation allemande, les nouvelles autorités sont déjà en place. Dans l'après-midi du 29 août, Emmanuel d'Astier de la Vigerie donne une conférence de presse, durant laquelle il déclare : "La Résistance avait, depuis longtemps, mis sur pied une administration clandestine qui, au moment où elle s'est découverte, s'est avérée absolument remarquable". Le ministre de l'Intérieur fait l'éloge des comités départementaux de Libération, "la plus belle et la plus profonde manifestation du corps résistant français". Il fait d'ailleurs remarquer qu'il revient d'une visite en Languedoc, entièrement libéré par les FFI et où l'action des CDL a permis une reprise rapide de la vie publique.


Robert Mencherini, La Libération et les années tricolores (1944-1947). Midi rouge, ombres et lumièresUne histoire politique et sociale de Marseille et des Bouches-du-Rhône de 1930 à 1950, tome 4, Paris, Editions Syllepse, 2014, p. 77.

 

Contexte historique

Un rapide bilan de l'insurrection à Marseille :

En moins de quinze jours, à compter du débarquement de Provence, les Bouches-du-Rhône ont été totalement libérées, quatre semaines plus tôt que le calendrier prévu.
Dans un télégramme envoyé le 28 août 1944 au général de Gaulle, le général de Lattre de Tassigny, pour qui la libération de Marseille marque la fin d'une bataille, écrit : "Dans le secteur de l'armée B, aujourd'hui J+13, il ne reste plus un Allemand qui ne soit mort ou captif", alors que la libération de Marseille était prévue à J+40.


Robert Mencherini, La Libération et les années tricolores (1944-1947). Midi rouge, ombres et lumièresUne histoire politique et sociale de Marseille et des Bouches-du-Rhône de 1930 à 1950, tome 4, Paris, Editions Syllepse, 2014, pp. 77-78.