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Contexte historique

Le 12 juin 1944, des maquisards font sauter le pont de Damazan, ce qui a pour conséquence de rompre le cable téléphonique souterrain qui relie Toulouse à Bordeaux. Une équipe de réparation dépêchée par les Allemands est attaquée et des soldats sont tués.
En représailles, le matin du 22 juin 1944, Buzet-sur-Baïse est cerné par les hommes du régiment SS stationné à Aiguillon. Les hommes du village sont rassemblés sur la place et un interrogatoire commence mené par un officier. Sept d'entre eux sont retenus par les Allemands : l'abbé Laborie, le curé de Buzet, Pierre Ruchaud, Jean Neuville, Armand Sainte-Lague, Justin Laffon, Giovanni Costalunga et M. Baudey. Ces hommes sont embarqués dans un autobus qui stoppe à cinq cents mètres du village, au milieu d'une ancienne vigne où se dresse une maisonnette en mauvais état. Tous, à l'exception du prêtre, sont extraits du véhicule.
Les Allemands les conduisent contre un mur du bâtiment et les fusillent. Dans l'après-midi, une patrouille allemande abat M. Cruzel, dont le seul tort a été de se trouver sur son passage, alors qu'il ramasse des pêches dans son verger. Quant à l'abbé Laborie, il est amené à Aiguillon, puis conduit à Agen où il subit un interrogatoire d'identité à la Gestapo. Emprisonné à la caserne Lacuée, il est libéré le lendemain.
Un monument au centre du village ainsi qu'une plaque sur le mur de la maisonnette contre lequel a eu lieu l'exécution, rappellent les heures difficiles qu' a connues ce village.