Commerces touchés par les bombardements de juin 1944 à Tarascon

Légende :

Commerces du centre-ville de Tarascon dévastés par la première salve de bombardements alliés, le 25 juin 1944

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Société d'Histoire Les Amis du Vieux-Tarascon Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Après le 25 juin 1944

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Tarascon

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Analyse média

De juin à août 1944, Tarascon, du fait de sa position stratégique sur le Rhône, est la cible d'un nombre très important de bombardements alliés, ciblant prioritairement les infrastructures ferroviaires et les ponts de la ville et devant permettre de barrer l'accès aux troupes allemandes. Le bombardement du 25 juin 1944, le premier d'une longue série donc, n'a pas permis la destruction totale des différents ponts visés, mais il a en revanche détruit des pans entiers du centre-ville de Tarascon, notamment la rue des Halles et le cours-du-maréchal-Pétain, où de nombreux commerces avaient pignon sur rue.  

À noter que l'album présente une photographie montrant la rue des Halles avant les bombardements du 25 juin 1944.

 


Auteurs : Paulina Brault

Sources :
D'après le 
Bulletin de l’Association Les amis du Vieux-Tarascon, hors-série, juin 2006 ;

Georges Carlevan et Marion Jeux, "Les bombardements", in Résister en Pays d'Arles, 1944-2014, 70e anniversaire de la Libération, Arles, Actes Sud / Association du Musée de la Résistance et de la Déportation d'Arles et du Pays d'Arles, 2014, pp. 120-131.

Contexte historique

Dans le courant de l’été 1944, la vallée du Rhône est un dispositif central dans la stratégie de guerre allemande (acheminement d’hommes et d’armes), comme, en riposte,  dans celle des stratégies de bombardements ciblés alliés.

Dans le cadre de bombardements stratégiques ou d’attaques au sol des objectifs fixes et mobiles, les ponts - ferroviaires et routiers - sont prioritairement visés. 
En remontant la vallée du Rhône depuis Arles, deux ponts relient l’actuelle région PACA à celle du Languedoc-Roussillon, à Beaucaire-Tarascon. Le plus gros trafic routier et ferroviaire entre Sud-Est et Sud-Ouest s’effectue en grande partie par ces deux ouvrages, les plus importants de la partie sud du Rhône.

D’une importance capitale pour l’armée allemande en retraite, la Wehrmacht renforce le tablier du pont ferroviaire par un platelage en madrier permettant le passage de véhicules et de blindés lourds, les ouvrages routiers voisins sur le Rhône ne se prêtant pas à cette opération.

Ce pont est le seul, entre Avignon et l’embouchure du fleuve, qui permette le passage d’engins blindés lourds, soit sur des plateformes, soit par leurs propres moyens. Il permet à des unités blindées stationnées dans le Sud-Ouest ou dans la région de Nîmes de venir renforcer les unités qui s’opposent au débarquement allié prévu sur les plages de Provence. Il permet aussi à des unités de se replier en conservant toutes leurs capacités tactiques.
Pour ces raisons, les ponts sont des objectifs particulièrement importants pour l’aviation alliée.

On dénombre, à cette période, trois types de bombardements :

-  les bombardements stratégiques : effectués par des bombardiers lourds du type B 17 « forteresse volante » ou B 24 « Liberator » en vol horizontal

-  les bombardements tactiques : effectués par des bombardiers moyens du type B26 « Marauder » ou B 25 « Mitchell », également en vol horizontal

-  les bombardements en piqué, semi-piqué ou en vol rasant : effectués par des chasseurs-bombardiers. La technique du bombardement en piqué est utilisée en cas d’appui aérien de troupes au sol. À partir du point initial, les avions « foncent » sur leurs objectifs pour larguer les bombes. Technique assez précise, mais très risquée pour le pilote.


D'après Marguerite Berlandier, Bulletin de l'association Les Amis du Vieux-Tarascon, hors-série, juin 2006.