Témoignage d'André Ruelle sur le fort Saint-Nicolas de Marseille
Légende :
Témoignage d'André Ruelle sur le fort Saint-Nicolas de Marseille, extrait de son œuvre Et le soleil se leva, Flayosc, Chez l'auteur, 1979, pp. 61-62
Type : Témoignage
Source :
Détails techniques :
Transcription.
Date document : 1979
Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Marseille
Analyse média
Ce document est extrait de l’ouvrage d’André Ruelle qui rédige son témoignage sur son activité pendant la Seconde Guerre mondiale en 1979. Il est publié à compte d’auteur, avec l’aide de ses amis résistants.
Robert Mencherini
Contexte historique
André Ruelle, est avant-guerre, chef du district SNCF de Saint-Raphaël, chargé de l’entretien et bâtiments. Ce militant chrétien, membre de « Jeune République » n’accepte pas la défaite. Il prend contact avec Henri Frenay, diffuse Petites ailes, puis Vérité, et organise plusieurs sabotages du matériel ferroviaire. André Ruelle est arrêté à son domicile le 20 décembre 1941, emmené à Nice où il est interrogé, puis, le 29 janvier 1942, transféré de la prison Saint-Roch au fort Saint-Nicolas. Il est également suspendu de toutes ses fonctions à la SNCF.
Le témoignage d’André Ruelle, très détaillé, donne une vision précise de la vie des détenus. Dans l’extrait reproduit ici, André Ruelle décrit les formalités humiliantes d’admission au fort Saint-Nicolas et la cellule isolée dans laquelle il est d’abord incarcéré, son obscurité et son inconfort. Il est ensuite transféré dans les « communs » où des cellules mitoyennes sont disposées de chaque côté d’un petit couloir. Il évoque également l’épisode pendant lequel, en mars 1942, le fort, où sévit une épidémie de typhus, est évacué et les détenus entassés sur un cargo en rade de Marseille.
Le 2 mai 1942, André Ruelle comparaît devant le tribunal militaire pour atteinte à la Sûreté de l’État. Accusé - faussement - d’appartenance au Parti communiste, il est condamné à six mois de prison. Mais sa peine est couverte par sa détention préventive. De retour à Saint-Raphaël, il est réintégré dans la SNCF en janvier 1943. Il occupe un poste à Valence où il poursuit son action résistante jusqu’à la Libération.
Auteur : Robert Mencherini
Sources :
André Ruelle, Et le soleil se leva, Flayosc, Chez l’auteur, 1979
Robert Mencherini, Cheminots en Provence. Les années de guerre, 1939-1945, Marseille, Ed. du CE cheminots PACA, 2012.