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Plaques apposées sur la façade de la mairie de Bouglon (Lot-et-Garonne)

Légende :

Deux plaques apposées sur la façade de la mairie :
- A la mémoire des gendarmes Bidart Jean-Pierre et Bounichou Henri, victimes de la barbarie nazie
- Planté Raymond - Combattant volontaire de la Résistance - groupe Bir Hakeim - 18 juillet 1944

Genre : Image

Type : Plaques commémoratives

Producteur : Jacqueline Marvier

Source : © Collection Jacqueline Marvier Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur. Voir le média lié.

Date document : 2016

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Bouglon

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Contexte historique

Né le 28 janvier 1914 à Saint-Étienne-de-Baïgorry (Pyrénées-Atlantiques). Gendarme à la brigade de Bouglon à partir de janvier 1941, Jean-Pierre Bidart est contacté par Albert Cambon et accepte d'aider la Résistance. Il est arrêté le 21 avril 1944 pour activité de liaison et participation à des parachutages aux environs de Bouglon. Il sera interné puis déporté le 4 juin 1944 et mourra en déportation le 21 avril 1945.

Né le 28 février 1921 à Lalinde (Dordogne), Henri Bounichou contracte un engagement volontaire le 3 juin 1941 au 21e RIC. Nommé caporal le 27 mai 1942, il est renvoyé dans ses foyers en décembre 1942. Le 4 juin 1943, il est admis à l’école de gendarmerie de La Fontaine du Berger (Puy de Dôme), et en sort le 16 octobre 1943. Il est alors affecté à la 4e Légion de gendarmerie de Guyenne et rejoint le brigade de Bouglon.

Dès son arrivée dans la brigade, il intègre le bataillon Mickey (AS) sous les ordres du commandant Menvieille. Il effectue de nombreuses missions de liaisons entre les groupements de résistance stationnées sur le territoire contrôlé par la brigade de gendarmerie où il était affecté. Avec ses collègues de la brigade, passés en majeure partie à la Résistance, il facilite la formation d’un groupe de réfractaires à l’usine Guirtard de Bouglon, qui par la suite rejoindra le bataillon Mickey. Il contribue à ravitailler un maquis des Landes avec la camionnette de l’usine Guitard. Le 8 janvier 1944, il participe au parachutage d’armes et de matériel sur le terrain de Grezet-Cavagnan.

Henri Bounichou est arrêté avec trois de ses collègues par la feldgendarmerie de Bordeaux, accompagnée par la Gestapo et par deux miliciens, le 21 avril 1944. Porté disparu depuis son arrestation, il a été déporté à Neuengamme puis Orianenburg. La dernière fois qu’il a été vu vivant, il rejoignait un convoi qui prenait la direction de la province de Hanovre. Le 16 mai 1947, le tribunal civil de Marmande déclara Henri Bounichou mort en déportation.

 

Raymond Planté est né le 7 avril 1924 [et non le 28 juin 1922] à Tonneins (Lot-et-Garonne).

Il est le fils d'Augustin Planté et d'Anne Rachel Ducamp.

Exploitant forestier, il est membre du groupe Bir-Hakeim du bataillon de marche de Nérac.

Il se trouve le 17 juillet 1944 au Clavier, commune de Bouglon, où il se ravitaille avec un camarade résistant dans une épicerie tenue par un milicien. Alerté par téléphone, un détachement allemand arrive de Marmande, s'empare des deux résistants et les fusille.

Raymond Planté est décédé des suites de ses blessures à l'hospice de Marmande, le 17 juillet 1944, à 21 heures [et non le 18, comme indiqué sur les plaques].

 

Le texte accompagnant la proposition de citation à l'ordre du régiment pour la Croix de guerre à titre posthume fait état :

" (d'un) Agent de mission volontaire et courageux ayant participé à refouler l'attaque de la colonne allemande le 15 juillet à Gueyse - parti en service commandé avec son camarade de combat Thomas - tué en embuscade le 17 juillet 1944 au Clavier, commune de Bouglon. "

 

La mention "Mort pour la France" lui a été attribuée (décision du ministre des anciens combattants et victimes de guerre du 19/04/1946).


Jean-Pierre Bidart : 
François Frimaudeau in CD-ROM La Résistance en Lot-et-Garonne, AERI, 2011

Henri Bounichou : 
Auteur : Fabrice Bourrée
Sources : Service historique de la Défense, 16 P 80 563

Raymond Planté :
Auteurs : François Frimaudeau et Paulina Brault

Sources : Dossier individuel du Service historique de la Défense (SHD, site de Vincennes), 16 P 481402.

Dossier du DAVCC de Caen, AC 21 P 136221.

Archives nationales - 72 AJ 158 - Liste des tués ou décédés du bataillon de marche néracais, p. 349.

Etat civil de la ville de Tonneins - acte de décès.