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Analyse média

Le monument présente un obélisque posé sur un socle. La liste des enfants de Tournon morts pour la France est inscrite sur ce même socle. Au pied de l’obélisque, l’inscription « N’oubliez jamais » apparaît en bas-relief et le fût est orné d’une croix de Lorraine sculptée en bas-relief.

Contexte historique

Après les événements de Monbalen du 16 juin 1944, le groupe commandé par le capitaine Barrès, chef du secteur n°10 des groupes Veny, trop isolé entre le Lot et Agen, s'installe au nord du Lot, dans la région de Castillonnès. Entre-temps, certains éléments ont organisé un maquis près de Cazideroque.
Le 3 juillet 1944, l'ordre est donné à ce groupe commandé par le chef du secteur de Dausse, Pierre Fournié, d'effectuer une mission pour récupérer des armes et du matériel aux environs de Tournon. Un commando composé de Pierre Fournié, Georges Chauvin, Paul Testut, Maurice Gitslin, Henri Malardeau, Jean Lugan, Abraham Grumblat et Jean Delrieu, est désigné pour accomplir cette mission.
A son retour, vers 10 heures 30, une des voitures du commando s’arrête à 150 mètres du croisement des routes Agen- Fumel et Villeneuve - Cahors.
A ce moment-là, une automitrailleuse qui se trouve en tête d'une importante colonne allemande faisant partie de la division de réserve Panzergrenadiers Das Gespenst (le fantôme), débouche au carrefour du foirail, venant de la direction de Cahors. Les occupants de l'automitrailleuse stoppent et ouvrent le feu sur les maquisards. Bien qu'inférieurs en nombre et en armes, ces derniers ripostent mais, cernés de toutes parts, ils sont tués. Le combat n'est pas encore terminé, car un camion des groupes Veny, revenant d'une expédition au château de la Couronne, près d'Agen, cantonnement d'une unité de GMR, fait irruption. Pris à partie, le camion stoppe, ses dix-sept hommes en descendent et le combat recommence.
Pendant deux heures environ, ce groupe tient tête aux assaillants, avant de se scinder en deux et de décrocher. Les maquisards Delrieu, Gitslin, Grumblat, Lugan et Malardeau sont tués. Fournié et Testut, faits prisonniers, sont interrogés et torturés. Pendant ce long interrogatoire, la colonne allemande s'est déployée en position de combat. A cinq cents mètres aux alentours, toutes les routes sont gardées. Deux canons sont mis en batterie et les Allemands font feu sans discernement sur tout ce qui bouge. La ferme de « Loustalet » est ainsi incendiée, M. Lharidon est tué devant sa porte et le docteur Weissmann tombe, atteint par une rafale. Le chef cantonnier Martegoutte qui tente de sortir d'une maison, est atteint par une balle qui lui fracasse le bras. Les soldats allemands fouillent les maisons, pillent les logements et arrêtent une vingtaine d'otages. Afin de les inciter à parler, Fournié et Testut, amenés devant les otages, sont fusillés vers 15 heures. Mais personne ne bouge. Ne trouvant plus personne et n'ayant pu rattraper les survivants de la lutte, la colonne allemande s'ébranle vers 16 heures 30 en direction de Villeneuve-sur-Lot où elle y séjourne jusqu'au 21 juillet 1944.